Reconversion

Île-de-France : Un territoire dynamique en recrutement constant

La région Île-de-France continue d’afficher un beau dynamisme en matière d’emploi. Si Paris est bien évidemment une localité géographique porteuse avec des embauches dans divers domaines, les sept départements qui composent la région parisienne ne sont pas à négliger, bien au contraire. Avec le projet du Grand Paris, certains secteurs d’activité comme le BTP et la construction sont constamment en recherche de main-d’œuvre. Décryptage.

 

L’emploi en Île-de-France ne se résume pas à Paris. En effet, sur les 427 670 offres d’emploi collectées par Pôle emploi sur les trois premiers trimestres de l’année 2019, plus de la moitié concernaient des opportunités professionnelles hors de le Capitale. Dans le détail, le département des Hauts-de-Seine (92) reste celui où le nombre d’offres d’emploi est le plus important (66 820 sur les trois premiers trimestres 2019). “C’est un pôle extrêmement dynamique car il y a beaucoup de sociétés qui ont implanté leur siège social. Par ailleurs, dans ce département, les métiers de la supply chain sont bien représentés, notamment dans le secteur du Port de Gennevilliers”, analyse Julien Barrois, directeur général du cabinet de recrutement Page Personnel. Sur le podium des départements les plus dynamiques, on retrouve également les Yvelines (78) et la Seine-Saint-Denis (93) qui ont enregistré respectivement 46 600 et 40 240 offres d’emplois sur les neufs premiers mois l’année 2019.

Plus globalement, l’ensemble des employeurs de la région Île-de-France avaient pour volonté d’augmenter leurs effectifs l’an dernier. Ainsi, selon l’enquête Besoins en main d’œuvre (BMO), plus de 319 000 recrutements étaient prévus dans les sept départements de la région parisienne. Avec Paris, 492 000 intentions d’embauches étaient déclarées par les entreprises. Si pour l’ensemble des départements ces projets étaient en hausse, dans certains territoires cette augmentation était d’autant plus forte, comme dans le Val d’Oise (95), où les intentions d’embauches grimpaient ainsi de plus de 28 %. Si pour l’heure, aucun chiffre définitif n’a été divulgué à propos des recrutements effectués en 2019, il est clair que la dynamique est bonne, comme nous l’ont confirmé l’ensemble des interlocuteurs que nous avons interrogés pour cet article. “En un an, nous avons constaté une hausse du nombre d’offres d’emploi de 14 % sur les départements franciliens (hors Paris), insiste Marko Vujasinovic, CEO de CleverConnect , entreprise développant divers outils pour aider les entreprises dans leurs projets de recrutement. Le marché, comme partout en France, est très tendu. Près d’un emploi sur deux est difficile à pourvoir. C’est structurel.”

 

Commerce, services à la personne et BTP

Les domaines du commerce et des services à la personnes figurent parmi les secteurs d’activité qui recrutent et qui peinent à trouver des candidats. “Sur les fonctions de soins à domicile, plus on s’éloigne de Paris plus il y a des besoins importants, estime Marko Vujasinovic. Il est également très difficile pour les commerçants de trouver des vendeurs en magasin. Il y a trop peu de personnes qui s’orientent vers ce type de cursus, donc les entreprises misent avant tout sur les soft-skills.” En effet, parmi les métiers les plus recherchés selon Pôle emploi, on retrouve les employés de libre-service, les vendeurs en habillement, accessoires et articles de luxe ou encore les commerciaux.

D’autres secteurs d’activité, comme les entreprises informatiques, celles évoluant sur le marché du luxe ou encore dans l’industrie sont en forte demande de talents. Le BTP et la construction sont également des secteurs d’activité en grande tension. Les postes d’ouvriers non qualifiés du second mais aussi du gros œuvre et du bâtiment, les plombiers chauffagistes et les maçons représentaient 54 % des projets des recrutements des entreprises évoluant sur ce secteur d’activité en 2019 selon Pôle emploi. “Il y a encore trois ou quatre ans, le secteur du BTP était au ralenti. Mais avec les investissements qui sont faits en prévision du Grand Paris, l’activité est repartie à la hausse”, détaille Marko Vujasinovic.

 

Zones stratégiques

Si l’ensemble des départements de la région sont en demande de candidats et projetaient de recruter massivement l’année dernière, certaines zones d’emploi sont effectivement plus en demande que d’autres. Selon Marko Vujasinovic, les secteurs de Rungis et d’Orly, dans le Val de Marne (94), font par exemple partie des localités où le nombre d’emplois à pourvoir est conséquent. “Mais ces zones peuvent être parfois très difficiles d’accès, donc les entreprises peinent à recruter, insiste le CEO de CleverConnect. Il y a vraiment une forte tension dans les localités où les transports sont peu présents ou lorsque les lignes de train fonctionnent mal.” Un avis qui n’est pas forcément partagé par Julien Barrois. Ce dernier estime en effet que les pôles économiques comme Roissy-Charles-de-Gaulle ou Orly restent des zones d’emploi majeures. “Certes, il peut être parfois complexe de recruter pour certains employeurs, mais ce sont des zones aéroportuaires qui sont, par définition, plutôt bien desservies notamment par le RER. Leur situation géographique leur permet de capter par ailleurs des candidats venant aussi bien de banlieue que de Paris intramuros”, explique ainsi le directeur général de Page Personnel.

Par ailleurs, d’autres secteurs géographiques sont en train de se développer comme la zone de Brétigny-sur-Orge (91) où le secteur de la logistique est plutôt bien représenté avec la création de nombreux entrepôts ces dernières années. En septembre 2019, Amazon a d’ailleurs inauguré un entrepôt de 142 000 mètres carrés, constituant l’une des plus grandes plates-formes logistiques de la région Île-de-France et pour lequel l’entreprise américaine a annoncé devoir recruter plus de 1 000 personnes en CDI d’ici 2022. “Sur tous les métiers de la supplychain, il y a donc aujourd’hui une multitude de postes à pourvoir”, conclut Julien Barrois.

 

TOP 5 des fonctions les plus recherchées par les entreprises :

– Métiers des services à la personne : 15 %

– Commerciaux / vendeurs : 7 %

– Techniciens : 6 %

– Manutentionnaires/Caristes : 4 %

– Négociateurs immobiliers : 3 %

 

 

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