Emploi

Industrie : une palette de métiers étoffée

 

De l’automobile à l’aéronautique, en passant par l’agroalimentaire, la cosmétique, les médicaments, la métallurgie ou la fonderie, l’industrie emploie un actif sur quatre en France. Souffrant parfois d’une image négative, elle offre pourtant des opportunités intéressantes à tout niveau de formation.

Si elle a été affectée par les délocalisations, la filière industrielle française représente 250  000 entreprises qui auront besoin d’embaucher 80 000 à 100 000 personnes par an jusqu’en 2020 : “L’avenir n’est pas toujours rose pour les employés non qualifiés, mais il est serein pour les fonctions bac + 2 à bac + 5”, précise Julien Weyrich, directeur de Page Personnel. Ainsi, sur les 1 200 personnes recrutées par Page Personnel chaque année, 30 % sont des techniciens en service après-vente chez les clients ou en maintenance sédentaire en usine. Des postes pour lesquels les entreprises ont du mal à trouver preneur, les bons candidats étant rares selon Julien Weyrich.

En cause : une population vieillissante et un secteur qui fait face à une pénurie de techniciens formés : “Beaucoup d’étudiants ont peur de se lancer dans ces formations car ils pensent que c’est Germinal alors que c’est loin d’être le cas”, déplore ce dernier. Les salaires en début de carrière sont en effet tout à fait corrects – 24 000 à 25 000 euros en région parisienne, un peu moins en province – et les perspectives d’évolution réelles. “Quelqu’un qui a un diplôme cohérent, des compétences mais aussi un savoir-être n’aura aucune difficulté à trouver un poste et à évoluer par la suite vers des fonctions de chef d’équipe ou de responsable SAV”, affirme Julien Weyrich.

 

L’importance du savoir-être relationnel

Si par le passé les qualités relationnelles n’étaient pas forcément requises, les choses ont changé. “Aujourd’hui, il faut posséder à la fois une grande réactivité et être opérationnel, avoir le goût du terrain, mais aussi le sens du commerce, notamment dans les SAV où les employés sont en contact direct avec les clients”, détaille Julien Weyrich.

Les formations les plus porteuses pour décrocher un emploi selon ce dernier : le DUT Génie électrique et Informatique industrielle (GEII), le BTS Conception et réalisation de systèmes automatiques (CRSA), le BTS Maintenance industrielle, le DUT Mesures physiques, ou encore le BTS Conception et réalisation en chaudronnerie industrielle (CRCI). Pour autant, il est également possible d’être recruté à un niveau de formation plus bas. “Un grand nombre d’entreprises, notamment des PME, valorisent tout autant un jeune titulaire d’un bac pro Maintenance des systèmes mécaniques automatisés (MSMA) avec un peu d’expérience, même si le niveau d’embauche et de salaire sera peut-être plus bas en début de carrière que pour le diplômé d’un BTS”, ajoute Julien Weyrich.

Par ailleurs, s’il vaut mieux un bac pro ou un bac + 2 pour travailler en production, sur des métiers où la demande est importante comme la soudure, ou l’électrotechnique, les titulaires de CAP ou de BEP se font facilement embaucher. À ce niveau d’études, la présence féminine reste en revanche marginale : “Plus on monte en niveau de diplôme et plus elles sont représentées, 30 % des ingénieurs étant aujourd’hui des femmes. Dans les BEP électricité ou soudure, les chiffrent tombent à 2 ou 3 %”, détaille Julien Weyrich. Des pionnières ouvrent cependant la voie et les entreprises se mettent progressivement à recruter des femmes. Avis aux amatrices !

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