Italie : la Dolce Vita, ça se prépare !

L’économie italienne se redresse tout doucement, les réformes du fringant Matteo Renzi commençant à faire leur effet. Mais se faire recruter sur place ne sera pas évident. Pour réussir une expatriation dans ce pays, essayez de trouver un poste avant de partir et mettez vous à l’italien dès maintenant…

Deux ans après la nomination de Matteo Renzi à la présidence du Conseil des ministres, et après la mise en place de ses réformes économiques, l’Italie voit-elle son sort s’améliorer ? Selon l’Eures, la reprise modérée de son activité économique s’est consolidée au deuxième trimestre 2015. L’emploi a augmenté, notamment pour les travailleurs salariés, de même que la productivité, même si c’est encore dans une faible mesure. Est-ce le moment de tenter sa chance dans le pays ? Pourquoi pas, mais il faut garder à l’esprit que la situation est encore fragile. L’Eures indique qu’il y a eu un recours intense à l’emploi par agence intérimaire. Il faut le savoir, néanmoins cela indique une piste pour trouver du travail sur place… “Il y a bien une agence Pôle emploi locale, mais c’est par le réseau que vous trouverez du travail”, indique Christiane Massot-Cazaux, auteure du livre Je m’installe en Italie, aux éditions Gereso. Une expatriation en Italie sans connaître personne paraît donc risquée. Alexandre Bezardin, directeur adjoint d’Atout France en Italie, conseiller consulaire et représentant des Français de l’étranger, conseille quant à lui de bien s’assurer de trouver un emploi avant de partir. Pour ce faire, le mieux est de se renseigner auprès de la Chambre française de commerce et d’industrie en Italie, qui peut diffuser des offres sur tout type de postes. “Néanmoins, l’État a supprimé les subventions qui étaient accordées aux chambres de commerce en 2015 concernant l’aide à l’emploi et à l’apprentissage, il y a donc moins de possibilités qui sont offertes.” La chambre pourra toutefois vous mettre en relation avec des entreprises françaises installées sur place, telles que Carrefour ou Auchan, et susceptibles de recruter.

L’italien obligatoire

Quant au choix de votre localité de destination, il faut savoir que l’Italie est partagée entre le Nord, dynamique et fortement industrialisé, et le Sud, plus agricole et touristique, et particulièrement touché par la crise.
La maîtrise de la langue est aussi nécessaire pour s’installer dans le pays. “Comme les Français, les Italiens sont plutôt fâchés avec les langues étrangères !, prévient Christiane Massot-Cazaux. Dans l’informatique, les gens doivent parler l’anglais mais pour le reste, l’italien reste obligatoire.” À votre arrivée, renseignez-vous néanmoins auprès des mairies. Des cours de langue sont parfois proposés aux étrangers. L’administration vous permettra de toute façon d’obtenir toutes les informations nécessaires à votre installation.

Secteurs et métiers porteurs

– Industrie : + 32,2 %, + 18 200 personnes, surtout pour les profils ayant une qualification professionnelle
– Services : + 7,1 %, + 13 800 personnes. Les activités du commerce et du tourisme connaissent la plus grande croissance
– Embauches dans les métiers typiques du commerce et des services : 95 500 personnes (le triple du chiffre prévu au trimestre précédent)
– Embauches non qualifiées : 30 900 personnes

Professions qui ont le plus embauché au deuxième trimestre 2015
– Employés à l’accueil, à l’information et à l’assistance à la clientèle, employés des services de sécurité, de surveillance et de gardiennage
– Cuisiniers
– Serveurs et professions similaires et des services touristiques
– Personnel non qualifié des services de nettoyage, des ouvriers du bâtiment et des préposés à la maintenance des immeubles
– Vendeurs et autre personnel qualifié de magasins
– Personnel de secrétariat
– Techniciens du domaine de l’informatique, de l’ingénierie et de la production

 Source : Eures, deuxième trimestre 2015.