Reconversion

La crise a donné envie à 38 % des Français de devenir free-lances

En février 2021, Malt et Drag’n Survey ont lancé une enquête pour comprendre l’impact de la crise du Covid-19 sur la volonté des Français de devenir free-lance. Résultat : la pandémie a donné envie à 38 % d’entre eux de tendre vers le travail indépendant.

La crise sanitaire du Covid-19 a-t-elle provoqué des vocations de free-lances ? Pour répondre à cette question, la plate-forme Malt, qui met en relation consultants indépendants et entreprises, a mené l’enquête en février 2021, avec Drag’n Survey, auprès d’un millier d’employés, de cadres, de professions intermédiaires et de chômeurs. Résultat : la pandémie a donné envie à 38 % d’entre eux de tendre vers le travail indépendant. Dont 40 % dans les 6 prochains mois, et 60 % avant 2022.

 

La crise, “catalyseur de changement de vie professionnelle”

“D’une manière générale, la volonté de devenir free-lance est principalement conjoncturelle”, observe Malt. En effet, pour 73 % des aspirants au travail indépendant,  la crise du Covid-19 a eu “un effet déclencheur”. En outre, 24 % de ceux désirant devenir free-lances dans les prochains mois indiquent que la pandémie a été pour eux un “catalyseur”, une “opportunité de remettre en perspective” leur vie professionnelle.

“On observe un réel plébiscite pour les moins de 30 ans, qui sont 40 % à vouloir devenir freelance”, indique Malt. À noter que la probabilité de devenir freelance est répartie à hauteur de : 51 % pour les cadres, 47 % pour les employés, 40 % pour les professions intermédiaires et 28 % pour les personnes sans emploi.

Seuls 18,5 % des sondés souhaitent devenir free-lances par défaut, ou par “sentiment d’urgence”. Quand près de 10 % choisissent de se tourner vers le travail indépendant car ils ont perdu leur emploi. Le secteur du marketing & communication est le plus représenté, avec un taux de 24 %. Le secteur tech vient ensuite, avec un taux de 21 %, puis le design & création avec un taux de 15 %.

“Ces chiffres renforcent l’idée selon laquelle on ne se contraint plus à avoir une carrière linéaire où l’on reste salarié toute sa vie, mais on alternera au gré des envies ou des moments de vie”, écrit Malt dans son étude.

 

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Le free-lancing, “boosté par un rejet du salariat”

En outre, le free-lancing aurait aussi été “boosté” cette année par un certain “rejet du salariat” (31 %) : ceux qui rejettent ce modèle traditionnel d’organisation du travail sont 26 % à indiquer qu’il est synonyme d’un “manque de visibilité pour le futur”. 21 % considèrent de leur côté que les salaires sont “trop bas”.

Parmi les motivations des sondés dans le fait de devenir freelance, on retrouve un désir d’autonomie et de flexibilité (39,5 %), et un “meilleur équilibre vie  professionnelle / personnelle” (23,6 %). Avant même l’envie d’un salaire plus élevé (17,6 %), donc. Viennent ensuite l’envie d’avoir “plus de challenges” (8 %), “le fait de ne plus avoir de patron” (7 %), et enfin “la liberté de choix quant aux clients et missions” ( 4 %).

 

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Des aspirants free-lances plutôt confiants

43,7 % des sondés affirment avoir un niveau de confiance “élevé” ou “très élevé” dans ce nouveau choix de carrière. Seuls 2,7 % l’estiment “faible” à “très faible”.

Globalement, la peur de ne pas trouver de client est le premier facteur d’inquiétude lié au free-lancing (35 %). Viennent ensuite la “lourdeur administrative” (20 %) et le “manque de protection sociale, de retraite ou de capacité d’emprunt” (18 %).

À noter que la peur de l’isolement, “effet de la crise peut-être, n’est plus un frein aujourd’hui, puisqu’ils ne sont que 7,4 % à le citer comme facteur d’inquiétude”.

“Si, avec les confinements successifs, le télétravail est devenu la règle, ce n’est que l’arbre qui cache la forêt. La crise sanitaire a provoqué une série de changements des modes de travail et a été l’occasion pour de nombreux Français de reconsidérer leur statut professionnel”, indique l’étude.

“Alors même que les entreprises ont besoin de s’appuyer, plus que jamais, sur des talents externes pour embrasser les outils numériques qui leur ont permis de garder leur activité pendant la crise”, précise Alexandre Fretti, directeur général de Malt.

 

 

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