La Sécurité sociale est un employeur de premier plan, quels sont ses principaux pôles d’emploi ?
Isabelle Bertin. Au total, la Sécu réunit 145 000 salariés. Avec parmi ses branches les plus souvent cités les allocations familiales (CNAF, les CAF…), les allocations maladie (CNAM, AT-MP, CPAM…), l’assurance retraite (CNAV), ou encore l’Urssaf. Il est important de préciser que si nous remplissons une mission de service public, nos salariés sont des salariés du privé. On ne rentre pas à la sécu sur concours. Nos organismes et déclinaisons locales des différents branches sont présents sur tout le territoire, dans chaque département. Quel que soit le lieu de vie des candidats, il y a sans doute un employeur de la Sécurité sociale non loin. Nous réalisons plus de 10 000 recrutements chaque année, et ce de manière continue.
De quels métiers parle-t-on en priorité ?
IB. Parmi les postes auxquels on peut penser en priorité, il y a évidemment toutes les personnes travaillant sur les dossiers dans les différentes branches. Si vous envoyez une demande de remboursement à l’assurance maladie, vous avez des gestionnaires conseil qui y travaillent. De fait, nous pouvons aussi citer tous les métiers de la relation de service, avec les accueils physiques des bénéficiaires ou les conseillers qui répondent au téléphone. Ces métiers sont ceux qui sont les plus souvent cités, mais il y a chez la Sécurité sociale encore toute une diversité de professions. À commencer par les fonctions support, qu’on retrouve partout, avec les métiers des RH, de la comptabilité, de la communication, du contrôle de gestion. Nous avons aussi beaucoup de statisticiens, pour interroger nos systèmes d’information et suivre au mieux les politiques publiques. De la même façon, nous comptons environ 6 000 informaticiens et plus de 20 000 managers. Autre source d’opportunités d’emploi moins connue : les établissement de santé de la Sécu recherche des médecins, des infirmiers, des masseurs kinésithérapeutes… Au total, plus de 80 métiers différents sont à découvrir.

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Quels sont les profils que vous recrutez ?
IB. Sur les métiers de la relation de service, nous pouvons recruter des profils juniors ou peu expérimentés ou diplômés, tandis que sur des fonctions managériales ou informatiques, nous allons rechercher des salariés avec plus d’expérience. Globalement, nous recrutons à tous les âges et dès le niveau bac. J’insiste également sur nos engagements pour l’inclusivité, avec un taux d’emploi de personnes en situation de handicap de près de 8 %. Et la Sécurité sociale a aussi une spécificité inhabituelle : nous avons entre 75 et 80 % de femmes dans nos effectifs.
Un candidat qui n’a pas fait d’études supérieures après son bac peut être, par exemple, recruté comme conseiller offre de service. Ensuite, via le gain d’expérience, les années et les formations internes, il peut évoluer jusqu’à devenir manager. Plusieurs parcours de formation interne peuvent donner lieu à la délivrance d’un certificat de qualification professionnelle (CQP), et nous avons 78 % de collaborateurs formés chaque année.
Qu’attendez vous de cette Semaine de l’emploi à la Sécu?
IB. Le premier objectif, via les 150 événements ouverts au grand public qui seront organisés (forums, job datings, portes ouvertes, interventions dans les écoles…), c’est d’informer sur la diversité de nos métiers, de nos organismes qui recrutent. Mais aussi de faire connaître nos conditions de travail attractives, avec, par exemple, la généralisation du télétravail plusieurs jours par semaine, la prise en charge de jours de crèche sous conditions de ressources, ou encore des aménagements pour nos salariés aidants. Pendant cette semaine, l’idée est aussi de mettre en avant les perspectives de carrière, de permettre aux potentiels candidats de rencontrer celles et ceux qui font la Sécurité sociale au quotidien. Le site Lasecurecrute.fr centralise nos offres d’emploi et le détail des événements organisés durant cette Semaine de l’emploi. Il y a en permanence plus de 1 500 offres à pourvoir, avec certaines périodes de recrutement spécifiques, comme les contrats d’alternance en avril-mai-juin.
La notion de sens est-elle forte au sein de la Sécu ?
IB. Nous sommes des structures privés qui gèrent le service public de la Sécurité sociale. L’ADN de la Sécu repose sur la valeur de solidarité. Nous rejoindre, c’est rejoindre des organismes qui s’engagent au quotidien pour leurs bénéficiaires et la solidarité nationale, en traitant les demandes des assurés sociaux et des bénéficiaires. Ce qui ressort de nos baromètres internes, c’est cette notion de sens, ce sentiment de nos salariés d’effectuer un travail utile à la société.