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« Le Canada est un des seuls pays où l’on peut arriver avec un statut de permanent »

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Le Canada recherche des profils internationaux, dont beaucoup de Français, et présente d’importants besoins en recrutement dans des secteurs variés. À l’occasion du Salon du Travail et de la Mobilité professionnelle, Louise Van Winkle, agente de migration désignée à l’ambassade du Canada à Paris, a distillé quelques informations utiles, au micro de Florent Mounier.

« Le Canada est un des seuls pays au monde où l’on peut arriver avec un statut permanent, sans forcément passer par un statut temporaire, avoir fait un séjour au préalable ou disposer d’une promesse d’embauche, affirme Louise Van Winkle, agente de migration désignée à l’ambassade du Canada à Paris. Pour celles et ceux ayant un projet court, il est également possible d’obtenir un permis de travail temporaire. » Et pour cause, face à l’ampleur des besoins de compétences et à la tension des recrutements (taux de chômage de 5,5 %, soit l’un des taux les plus bas de l’OCDE), les provinces canadiennes misent beaucoup sur les profils internationaux. Dans le pays, une personne sur quatre est née à l’étranger, et jusqu’à une personne sur deux à Toronto, la plus grande ville du pays.

« Au Canada, beaucoup de postes sont disponibles et la création d’emplois est assez soutenue. Avec en plus les départs à la retraite, le marché du travail est fluide. Pour autant, il faut surtout rappeler que les habitudes de recrutement sont différentes. On estime qu’environ 80 % des postes ne sont pas affichés sur les sites habituels, notamment parce que le préavis de départ n’est pas de trois mois, mais de deux semaines et que les besoins évoluent très rapidement. Il faut donc, en plus des recherches sur les différents types d’emploi, ne pas négliger le réseautage et les candidatures spontanées », souligne la représentante de l’ambassade.

Besoins variés et programmes dédiés

Dans un contexte de tension sur les recrutements, les besoins sont tels qu’il est difficile de distinguer un secteur en termes d’opportunités. Une chose est sûre, les offres ne manquent pas, et le marché de l’emploi se caractérise par sa souplesse et son dynamisme. « Les métiers en tension au Canada ne sont pas bien différents de ce que l’on voit un partout. Je citerais en priorité la restauration, les services à la personne, la santé, la petite enfance, les technologies de l’information, les sciences de l’environnement, la cybersécurité… », résume Louise Van Winkle. Si, sans surprise, les grandes métropoles et les provinces du Sud attirent le plus les expatriations et présentent le plus d’opportunités (Québec, Ontario, Colombie-Britannique…), le reste du territoire est aussi très actif en termes de recrutement. « Cela peut être intéressant de ne pas regarder seulement les très grandes villes et de dépasser le phénomène Montréal, Toronto et Vancouver, pour aussi s’intéresser aux villes moyennes et aux territoires plus reculés, souligne l’agente de migration. Il y a des besoins partout, mais je pense notamment aux territoires du grand Nord : le Yukon, les territoires du Nord-Ouest et le Nunavut, qui présentent d’importants besoins et des salaires intéressants. »

Pour faciliter et accélérer les démarches d’expatriation, différents programmes existent. Si le Québec présente ses propres programmes d’immigration et se distingue des autres provinces en termes de démarches, les différentes régions canadiennes s’appliquent toutes à soigner leur attractivité pour attirer des profils d’expatriés. « Pour les citoyens français, un programme utile à connaître est celui de la mobilité des jeunes, appelé « Expérience internationale Canada» qui consiste en des accords réciproques entre le Canada et la France. C’est accessible de 18 à 35 ans, conseille Louise Wan Vinkle. Pour les francophones, qu’importe la nationalité ou l’âge, le programme Mobilité francophone permet d’obtenir plus facilement un permis de travail temporaire, grâce à une offre d’emploi ailleurs qu’au Québec. »

Pour en savoir plus sur les visas, les programmes de mobilité internationale et les programmes de recrutement, l’ambassade propose l’infolettre de Destination Canada, et rassemble les informations utiles ici. Aussi, les 1er et 2 mars prochains aura lieu le salon virtuel de l’emploi Destination Canada Education, consacré aux formations et aux recrutements en petite enfance, enseignement primaire et secondaire et enseignement du français.

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