Emploi

Le Top 10 des métiers non-cadres dont les salaires augmentent

Les salaires des non-cadres augmentent depuis 2018, selon une étude du cabinet Randstadt. Les ouvriers qualifiés sont ceux qui ont connu les plus fortes hausses en 2019.

 

Les salaires des non-cadres (ouvriers, employés et professions intermédiaires ; au nombre de 20 millions, ils représentent 73 % de la population active) profitent actuellement d’une “belle dynamique” entamée en 2018, selon le 11e baromètre de Randstad sur le sujet (1).

En 2019, ils ont ainsi touché en moyenne 1 636 euros brut par mois, soit une hausse de 1,8 %. Une hausse supérieure à celle du Smic (+ 1,5 %), quand elle était “strictement corrélée à la revalorisation annuelle du salaire minimum jusqu’en 2017”, indique le cabinet de conseil.

niveaux salaires

 

Des salaires “portés par la pénurie” de compétences

Selon l’étude, les non-cadres ont notamment été “portés par la pénurie” de certains profils “experts”. Le baromètre indique ainsi que les salariés ont bénéficié de “la bonne résistance de l’économie française” (+ 1,7 % en 2018 et + 1,3 % prévu en 2019), mais aussi et surtout du fait que certaines entreprises éprouvent de telles difficultés à recruter qu’elles “consentent à des augmentations” pour attirer ou conserver les “bons profils”.

”La guerre des talents n’est pas un phénomène réservé aux seuls cadres, et les entreprises commencent à comprendre qu’elles n’ont pas d’autre choix que d’augmenter les salaires”, explique Clément Moulet, responsable relations presse de Randstad France. Les profils “experts” qui viennent à manquer, explique-t-il, correspondent souvent aux ouvriers qualifiés (maçons coffreurs, techniciens de maintenance, chauffeurs routiers, soudeurs…), dont les métiers font face à un déficit de formation ou d’attractivité. “Mais en fonction du tissu économique local, il peut aussi manquer des talents chez les employés et les professions intermédiaires, dès lors qu’il s’agit de profils techniques”, ajoute-t-il.

Selon le cabinet Randstad, les non-cadres ont aussi profité du dynamisme de certains secteurs, comme le BTP et l’Industrie, qui ont enregistré respectivement une hausse des salaires de + 1,6 % et + 2 %.

statuts

 

Les ouvriers qualifiés “tirent leur épingle du jeu”

Le baromètre dresse notamment le Top 10 des métiers non-cadres qui affichent les plus fortes hausses de salaires. Sur le podium, on retrouve les mécaniciens de maintenance (1 844 euros, + 7,1 %), les conducteurs de poids lourds (1 684 euros, + 6,5 %) et les techniciens de maintenance en chauffage et climatisation (1 902 euros, + 6 %). Viennent ensuite les attachés commerciaux, les conseillers de clientèle de banque, les charpentiers métalliques, les conducteurs d’engins de levage, les techniciens de production, les assistants de direction et les techniciens de laboratoire.

“Si les hausses moyennes de salaire se révèlent très homogènes d’un profil à l’autre, ce sont les ouvriers qualifiés qui tirent leur épingle du jeu en 2019, avec une rémunération (1 663 euros) en croissance de 2,2 %”, indique Randstad. Les ouvriers non qualifiés, bien qu’affichant le niveau de rémunération le plus modeste (1 601 euros), enregistrent la seconde plus forte hausse (+ 1,7 %). “Les métiers dont les salaires ont été le plus augmentés sont bien souvent les plus pénuriques”, ajoute Clément Moulet.

Bien que leur niveau de rémunération soit plus important (1 869 euros), les hausses de salaires sont plus mesurées pour les professions intermédiaires (+ 1,3 %). Il en est de même pour les employés (+ 1,2 %), qui n’ont en revanche qu’un salaire moyen de 1 607 euros, donc très proche de celui des ouvriers non-qualifiés.

top10

 

(1) Cette étude est basée sur les salaires réels de 1,5 million de fiches de paie de salariés intérimaires Randstad sur les premiers semestres 2019 et 2018 (soit 124 métiers non-cadres).

 

 

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