Après un premier trimestre qui avait vu le nombre de déclarations d’embauche diminuer d’1,1 %, les recrutements ont progressé durant le deuxième trimestre, selon les chiffres publiés par l’Urssaf. Une dynamique principalement portée par les embauches en CDD et l’activité des petites entreprises.
« Au deuxième trimestre 2023, le nombre des déclarations d’embauche de plus d’un mois hors intérim augmente légèrement de 0,6 % après la diminution de 1,1 % enregistrée au premier trimestre 2023», a annoncé l’Urssaf dans un communiqué du 20 juillet 2023. Sur la période, ce sont les embauches en CDD de plus d’un mois qui portent la dynamique (+1 % après -1,1 % au premier trimestre), pendant que celles en CDI restent stables (+0,2 % après -1,3 % au premier trimestre). En revanche, si le niveau des déclarations d’embauche de plus d’un mois reste supérieur de 13,4 % à celui du dernier trimestre 2019, avant la crise covid, il est en repli de -1,9 % sur un an. En raison des baisses des embauches de CDD de plus d’un mois (-2,4 %) et de celles en CDI (-1,4 %) par rapport au deuxième trimestre 2022.
Sur le deuxième trimestre 2023, les entreprises de moins de 20 salariés se montrent les plus actives en termes de recrutement (+1,1 % après -3,0 % au premier trimestre), pendant que les plus grandes entreprises stagnent (+0,2 %). Pour rappel, l’enquête annuelle Besoin en main d’œuvre (BMO) publiée par Pôle emploi prévoit plus de 3 millions d’intentions d’embauche sur la totalité de l’année 2023, dont la moitié en CDI.
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Forte hausse dans l’industrie
Parmi les secteurs qui progressent le plus, on retrouve la construction (+1,3 % après -3,5 % au premier trimestre) et l’industrie (+1 % après -5,5 %). Par rapport à l’avant covid et la fin 2019, c’est l’industrie qui gonfle le plus ses recrutements (+14,9 %), devant le tertiaire (+12,9 %), tandis que le BTP reste stable (+0,3 %).
Selon les chiffres publiés par l’Insee début juin, le premier trimestre 2023 avait vu la création de plus de 92 000 emplois (+0,3 %). Il s’agissait du neuvième trimestre consécutif de hausse de l’emploi salarié (1,3 million d’emploi supplémentaires par rapport à fin 2019, dont un tiers en contrat d’alternance). De quoi laisse présager d’un taux de chômage stabilisé à 7,1 % de la population active jusqu’à la fin de l’année.