Des “téléchirurgiens” aux “designers de vêtements imprimés en 3D” en passant par les spécialistes des “interactions homme-robot”, de nombreux métiers n’existent pas encore. Et les étudiants, qui ne sont que 49 % à s’y attendre, devraient s’y préparer, selon Kaspersky Lab.
Les nouvelles technologies vont-elles transformer le marché de l’emploi ? Selon une étude de Kaspersky Lab, 49 % des étudiants français pensent être en train de se former à des métiers “qui n’existent pas encore”. La société de cybersécurité, qui a interrogé également des étudiants allemands, espagnols, anglais, italiens et néerlandais sur la façon dont ils voyaient leur carrière à la sortie de l’université, précise que les Français se situent “légèrement au-dessus de la moyenne européenne” ( 42 %), et juste après les étudiants allemands (56 %).
Des “téléchirurgiens” aux “designers de vêtements imprimés en 3D”
“Sous l’effet des avancées technologiques, les métiers évoluent en permanence. Même les postes traditionnels dans la médecine et l’agriculture s’adaptent sans cesse aux technologies dont ils dépendent à présent”, écrit Kaspersky, dans un communiqué. Selon le spécialiste en sécurité informatique, les étudiants doivent se préparer dès maintenant à des métiers tels que “téléchirurgien” (chirurgien opérant à distance grâce à des robots), “spécialiste des interactions homme-robot” (expert chargé de la communication avec les machines), “développeur domotique” (concepteur de systèmes destinés aux maisons intelligentes), “architecte en réalité augmentée” (créateur de modèles 3D d’un bâtiment), ou encore “designer de vêtements imprimés en 3D”.
À noter que L’Etudiant a imaginé, en 2015, plusieurs “métiers du futur”. On retrouve dans la liste le fameux téléchirurgien, mais aussi le “thérapeute spécialiste en cyberdépendance”, le “mémorialiste numérique” (chargé de gérer les données personnelles des individus après leur décès), et “l’agriculteur urbain”, qui devrait être capable “d’élaborer de véritables fermes construites à la verticale au cœur des villes grâce à des compétences techniques en énergie solaire et en conception de l’éclairage, et aussi grâce à des connaissances en botanique et en horticulture”.
La cybersécurité sera toujours plus “cruciale”
Selon le directeur associé du cabinet de recrutement international Robert Half Technology, Steve Sully, cité par Kaspersky, il est en réalité “surprenant” que seuls 49 % des étudiants pensent que leur futur métier n’existe pas encore : “car la quasi-totalité des carrières sous leur forme actuelle vont changer radicalement au cours des 20 prochaines années, à mesure que les nouvelles technologies et l’industrie 4.0, en particulier l’intelligence artificielle, révolutionneront le monde du travail et les compétences recherchées”.
Kaspersky note finalement que la cybersécurité devrait être essentielle, voire “cruciale”, lorsque les métiers de demain apparaîtront, la santé connectée, l’Internet des objets et les interactions avec les robots étant susceptibles de produire de nombreuses données, facilement piratables. “La cybersécurité est cruciale et le deviendra encore plus à mesure que la technologie deviendra le principal facilitateur de ces futurs métiers. A l’heure actuelle, il existe une véritable pénurie de compétences dans ce secteur critique, aussi j’exhorte les étudiants à envisager d’y faire carrière”, indique ainsi Eugene Kaspersky, CEO de l’entreprise qui porte son nom.