Selon le rapport « Gen Z and millenials survey » du cabinet de conseil Deloitte, un jeune sur cinq a déjà changé d’emploi pour des raisons écologiques. Autres chiffres intéressants : 54 % des membres de la génération Z et 48 % des Millenials font pression sur leurs employeurs pour plus d’actions climatiques. Les ambitions d’impact et d’activités responsables progressent d’année en année, de même que les reconversions pour des métiers verts ou verdissants. Le Baromètre des salaires de l’ESS et de l’économie à impact, réalisé par la plateforme d’emploi à impact Jobs that makesense, l’organisme spécialisé dans la transition de carrière On purpose et le cabinet de recrutement dédié à l’économie sociale et solidaire (ESS) et à l’intérêt général Orientation durable, offre une grille de lecture utile aux candidats : le niveau et l’évolution des salaires dans les métiers à impact. « L’un des objectifs de ce baromètre est de permettre aux salariés et aux candidats de mieux se positionner et de mieux penser leur salaire, par rapport à leur poste, leur fonction, leur domaine, leur zone géographique », explique Jérôme Riegert, directeur général adjoint d’Orientation durable.
Le premier chiffre à retenir : après comparaison entre les données du baromètre et l’enquête 2023 de l’Apec sur les salaires des cadres dans 111 familles de métiers, l’écart sur les salaires médians (fixe + variable) est de 17 %, entre économie à impact et économie classique.
Des disparités selon le poste et la fonction
Dans le détail des fonctions observées par le baromètre, c’et dans les métiers du développement et du management commercial que l’écart avec l’économie classique est le plus important (entre 32 % et 34 %). De même que dans les métiers de la gestion administrative et financière (-26 %) et du conseil (-26 %). L’écart est en revanche moindre dans les RH (-2 % pour les postes de recrutement et gestion de carrière, et +2 % pour les cadres RH généralistes), et dans le développement informatique (-4 %).
La moyenne des salaires par fonction place l’accompagnement des publics en bas de l’échelle (salaire moyen de 29 141 euros), derrière la relation et support client (36 118 euros) et la gestion de projet (36 942 euros). Tout en haut, on retrouve sans surprise les postes de direction (56 513 euros) et de finance et audit responsables (52 068 euros).
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En termes d’évolution des salaires, le Baromètre met en avant une augmentation moyenne de 8 %, tout niveau hiérarchique confondu, par rapport à son édition de 2022. Et ce sont les métiers de la transition écologique et de la protection de l’enfance qui connaissent la meilleure progression (+16 %). Au global, 70 % des répondants de l’étude déclarent que leur salaire a augmenté ces deux dernières années. « Aujourd’hui, un candidat recherche souvent du sens, mais aussi un bon salaire, des avantages, de la flexibilité, du télétravail. En bref, de l’épanouissement sur le plan individuel. À cet égard, l’attractivité de l’ESS a diminué. Nous voyons moins de candidatures qu’il y a trois ou quatre ans sur des postes équivalents, rapporte Jérôme Riegert. Et donc les employeurs de l’ESS commencent à se mettre à la page, à travailler beaucoup plus sur les avantages proposée et l’attractivité au-delà de l’aspect quête de sens. »
Des inégalités de genre qui persistent
Les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes restent ancrées dans la réalité du monde du travail, et les métiers de l’ESS ne font pas encore exception. Si 68 % des salariés de l’ESS sont des femmes (et 73 % des répondants du baromètre), la différence de salaire moyen est de 15 % pour un poste de direction générale et de 22 % pour un poste au comité de direction, ou encore de 6 % pour un poste de chargé de projet. En moyenne et au global, cet écart est de 19 %, contre près de 25 % dans l’économie conventionnelle, selon l’Observatoire des inégalités.
Méthodologie : Ce baromètre se fonde sur la collecte, entre avril et mai 2024, des salaires de 1961 professionnel·le·s en poste dans l’Économie Sociale et Solidaire et dans des organisations à impact.
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