Alors que le gouvernement a présenté, hier, son plan pour le travail indépendant, une étude ADP révèle que près d’un salarié français sur 3 seraient intéressés pour travailler à leur compte.
La pandémie a indéniablement bouleversé notre quotidien et notre rapport au travail. Dans cette perspective, les salariés français sont de plus en plus nombreux à aborder leur vie et leurs projets professionnels sous un nouveau jour. Ainsi, une étude conduite par ADP révèle que 60 % des salariés français ont changé ou prévoient de changer leur mode de vie. Un chiffre qui atteint 75 % chez les 18-24 ans. Logiquement, les franciliens sont davantage concernés par ce phénomène tout comme les travailleurs indépendants. 70 % d’entre eux expriment leurs envies de changement.
Dans ce contexte, les salariés français semblent même prêts à se lancer en freelance. 29 % des personnes interrogées regardent davantage les possibilités de travail indépendant. Le chiffre monte à 37 % chez les 18-34 ans qui déclarent s’y intéresser davantage. L’étude d’ADP explique également que les salariés de l’informatique et des télécommunications mais aussi du BTP et de la construction s’intéressent davantage au travail indépendant.
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De nouvelles opportunités
A travers ce désir de travailler à leur compte, les travaillent pensent en premier lieu que de nouvelles opportunités s’offrent à eux pour devenir indépendant, leurs priorités ou leurs besoins ont changé et ils estiment également avoir acquis de nouvelles compétences qu’ils pourraient mettre à profit en état freelance. « La recherche d’alternatives au statut de salarié était déjà en plein essor avant la pandémie, et l’arrivée de la Covid-19 a favorisé une nouvelle réflexion sur les avantages et les inconvénients que représente le statut d’indépendant, notamment la flexibilité qu’il permet et qui est souvent en adéquation avec la recherche d’un meilleur équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, analyse Carlos de Fontelas de Carvalho, président d’ADP France. Cette évolution comporte un nombre considérable de défis pour les directions des ressources humaines, défis techniques, que ce soit le statut ou les modes de rémunération, en termes de gestion d’espaces de travail et plus généralement du maintien de la cohésion des équipes, de prévention des inégalités mais aussi de défis liés à la performance et la productivité de salariés par définition plus mobiles et plus difficiles à retenir. »