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Malgré le déconfinement, le chômage partiel franchit la barre des 13 millions de salariés

Même trois semaines après le début du déconfinement, le chômage partiel continue de progresser. Au 1er juin, ce sont 13,1 millions de salariés qui étaient concernés par une demande (+1,5 % en une semaine), selon la Dares.

Le recours au chômage partiel ne baisse pas, et le déconfinement amorcé il y a déjà 3 semaines n’a aucunement inversé la courbe. Selon le dernier point hebdomadaire portant sur le marché du travail de la Dares et du ministère du Travail, en 3 mois (du 1er mars au 1er juin), ce sont 1,05 million d’entreprises (+ 1 % en une semaine) qui ont déposé quelque 1,366 million de dossiers (+ 2,2 %). Pour 13,1 millions de salariés (+ 1,5 %), un nouveau record symbolique.

 

5,7 milliards d’heures chômées

Les indicateurs progressent en fait au même rythme que les semaines précédentes. Le 12 mai, on comptait 1,2 million d’entreprises ayant déposé une demande d’activité partielle, pour 12,4 millions de salariés. Et même si Muriel Pénicaud affirmait qu’une “amorce de décrue” était en cours (à accompagner par un durcissement des contrôles), dix jours plus tard, le 25 mai, la Dares comptabilisait encore 1,337 million de dossiers (+ 1,7 % en une semaine), déposés par 1,04 million d’entreprises (+ 1 %), couvrant 12,9 millions de salariés (+ 1,6 %).

Si le rythme de croissance des demandes de la part des entreprises et du nombre de salariés concernés ralentit bien depuis fin mai, le nombre d’heures chômées ne cesse d’augmenter. Il était ainsi, le 12 mai dernier, à 5,3 milliards d’heures ; et au 2 juin, il est de 5,7 milliards (+ 100 millions en une semaine).

 

Commerce et construction principalement concernés

Dans le détail, 46 % des salariés faisant l’objet d’une demande d’activité partielle depuis le 1er mars travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés. À l’inverse, ceux qui travaillent dans des entreprises de 250 salariés ou plus représentent 34 % des salariés en activité partielle.

Concernant les secteurs d’activité concernés, les effectifs demandés continuent à se concentrer dans les établissements des activités spécialisées, scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien  (20 %), du commerce (16 %) et de la construction (11 %).

Enfin, notons que les deux régions concentrant le plus de salariés demandés sont l’Ile-de-France (25 %) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (13 %). “Elles cumulent à elles seules un peu plus du tiers des demandes d’autorisation préalable et des heures chômées demandées depuis le 1er mars, soit une proportion proche de leur part dans l’emploi salarié privé (37 %)”, observe la Dares.

 

 

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