Durant l’année écoulée, les besoins de compétences durables et responsables ont continué d’augmenter. Brawo Impact a ainsi recensé 1 470 000 offres d’emploi à impact en 2023, et distingué les 5 métiers les plus recherchés : techniciens de maintenance, ingénieurs commerciaux, chefs de projet, technico-commerciaux et plombiers-chauffagistes. « Cette tendance est une bonne nouvelle et illustre comment les entreprises intègrent l’écologie et le social dans leur modèle économique, créant in fine de nouveaux emplois, souligne Kaelig Sadaune, président et fondateur de Brawo. Quand on parle de métiers à impact, on enlève souvent les emplois indirects et les fonctions support. Mais il n’y a pas que les métiers verts ou verdissants. Un exemple : un assistant administratif dans une entreprise d’énergie renouvelable. »
Début 2024, la tendance se confirme, avec 390 000 offres d’emploi à impact disponibles au 1er trimestre. Si le baromètre de Brawo Impact note une légère baisse de 4,9 % par rapport au 1er trimestre 2023 (410 000 offres), la poids des métiers durables dans l’économie a, lui, progressé : ils représentent aujourd’hui 14 % du total des offres disponibles, contre 11,7 % l’année précédente. « Le marché de l’emploi connaît un ralentissement général, mais les emplois à impact s’en sortent beaucoup mieux que le reste de l’économie, avec une progression de 8 % entre 2022 et 2024″, complète Kaelig Sadaune.
Les filières à impact qui recrutent
En matière de recrutement, des grands domaines d’activités à impact se distinguent. D’abord, les énergies renouvelables, avec 100 000 offres sur le 1er trimestre, devant l’économie circulaire (70 000 offres), le bâtiment durable (69 000), l’économie circulaire (67 000), la protection de l’environnement (47 000) et la mobilité durable (20 000). « Les énergies renouvelables bénéficient notamment des investissements publics et des dynamiques de réindustrialisation, avec par exemple l’essor des entreprises de panneaux solaires, commente le président de Brawo. On observe également ce dynamisme sur tout ce qui est réemploi, recyclage et activités de l’économie circulaire. Et la bonne surprise, c’est cette tendance du bâtiment durable et de la décarbonation, qui semble corrélée aux difficultés de recrutement et au ralentissement du BTP classique. »

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Autre point notable : 71,9 % des offres concernées par le baromètre mènent à des CDI, 10,4 % à des contrats d’intérim, 10,1 % à des CDD et 7,6 % à une alternance. S’agissant des régions métropolitaines les plus actives en termes de recrutement à impact, pas de grande surprise : l’Île-de-France est la plus dynamique (82 000 offres), devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (61 000), la Nouvelle-Aquitaine (34 000), les Pays de la Loire (30 000) et l’Occitanie (29 000). « Certaines régions ont leurs spécificités. Je pense, par exemple, à l’Occitanie, où se multiplient les projets liés à l’énergie solaire, et au Grand Est, qui est en sixième position, où il y a énormément de réhabilitation de friches industrielles. Ou encore, à la ville de Dunkerque dans le Nord qui va créer des milliers d’emplois grâce à des projets de batteries électriques bas-carbone et de mobilité durable », analyse Kaelig Sadaune.