Reconversion

On a testé pour vous le métier de vendeur en jardinerie

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De plus en plus de personnes recherchent une activité à la fois proche de la nature et accessible. Les métiers de la vente en jardinerie et fleuristerie offrent un joli compromis et de nombreuses opportunités d’emplois. C’est un secteur qui vit au rythme des saisons et embauche tous types de profils. Une activité que nous avons découverte en avril dernier auprès de Pierre, vendeur de végétaux d’extérieur chez Truffaut, à Plaisir (78).

Dans le magasin Truffaut de Plaisir, pas moins de soixante employés répartis sur neuf rayons avec pour chacun une équipe dédiée et un chef de rayon : aménagement extérieur, phytosanitaire et équipement de jardin, serre, aquariophilie, animalerie, saisonnier (rayon modulable), coupole (épicerie, textile), pépinière et, enfin, marché aux fleurs. C’est dans ce dernier rayon que nous avons rendez-vous avec Pierre, 23 ans, vendeur de végétaux d’extérieur depuis février 2022.

« Sur le rayon fleurs, nous sommes quatre à temps plein, précise le jeune vendeur, il y a ma cheffe de rayon et deux collègues en CDI comme moi, et nous avons aussi deux renforts en ce moment, un CDD et un alternant ». S’il n’a pas de formation végétale spécifique, Pierre a rapidement progressé : « J’ai un BTS management des unités commerciales, mais pas de formation florale de base. J’ai rapidement été formé sur la partie végétale, grâce à des formations à distance prévues par l’enseigne. Et j’apprends sur le terrain », explique-t-il.

Au quotidien, Pierre est un vendeur classique, habitué de la relation client et des techniques de vente, mais également un conseiller et un spécialiste floral, capable d’entretenir ses produits végétaux. C’est sur ce dernier point que le jeune homme insiste en premier : « Ici, on vit au rythme des saisons et de la météo ».

Silence, ça pousse !

Qu’il s’agisse d’entretien, d’arrosage, de nettoyage ou de disposition pour un rendu attrayant, les fleurs ont besoin d’attention ! « J’aime ce côté vivant et naturel, le fait de travailler au milieu des végétaux. On est en semi-intérieur mais c’est quasi en permanence ouvert sur l’extérieur et quand il fait beau c’est vraiment agréable », complète un Pierre enthousiaste. Au marché des fleurs, pas de plan fixe ou de disposition immuable, la présentation change de semaine en semaine, en fonction des ventes, des saisons et des commandes.

En parallèle du marché aux fleurs, son rayon jumeau, la pépinière, présente en extérieur de grandes plantes ainsi que d’autres arbres et arbustes. Un service distinct mais avec lequel Pierre est amené à travailler régulièrement, de même que le rayon phytosanitaire et équipements de jardin, pour lequel il détient le certificat Certiphyto, qui l’autorise à vendre des produits pesticides. Pierre a un téléphone sur lui en permanence, prêt à décrocher à tout moment pour répondre à une sollicitation, relayer une information ou venir prêter main forte dans un rayon. Il faut dire que le travail n’est pas de tout repos, et la journée type laisse peu de place à l’inaction.

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Le plaisir de conseiller

Entre deux requêtes de clients, Pierre nous liste ainsi ses tâches. « Tout ce qui est vente et relation client, c’est la grosse partie du travail lors des périodes de forte activité et durant le week-end. Le reste du temps, on prépare ces périodes en assurant la commande et la réception des produits, le remplissage et la présentation du rayon, l’entretien et l’arrosage des fleurs… » De l’aveu de Pierre, le travail est intense. « On s’y habitue vite mais il faut effectivement aimer rester actif, je fais en moyenne 11 000 pas par jour, estime notre vendeur, et justement nous suivons dès notre arrivée dans l’entreprise une formation gestes et postures, pour apprendre à ménager son dos et son physique lors des manipulations ».

Plusieurs fois dans la journée, Pierre fait des allers-retours entre son rayon et la réserve, pour réceptionner les commandes de produits et les préparer à la vente. Les missions s’enchaînent : déballage de la commande et des chariots, validation et contrôle du contenu de la commande (scan des références et comptage) et de l’état des produits, puis mise en rayon au grès des ventes de la journée.

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Des perspectives d’évolution

« Je suis encore vendeur, mais j’ai déjà des responsabilités que je n’avais pas en arrivant. On m’a rapidement fait comprendre qu’avec le bon investissement et un peu d’ambition, je pourrais progresser rapidement. Et j’aspire à devenir chef de rayon d’ici à trois ans », se félicite Pierre. C’est sur la partie gestion du rayon et commandes de produits que le jeune vendeur prend du galon, malgré son jeune âge. Direction l’étage et le bureau de sa cheffe de groupe, qui dirige trois rayons dont le sien. Pierre s’y rend aussi afin de passer ses commandes sur ordinateur pour le week-end et les jours suivants, en fonction de la météo, des dynamiques de vente et des stocks. Sur le logiciel de commande, Pierre précise donc les références de plantes (en latin !) qu’il souhaite, et organisera son rayon selon les arrivages.

Des allées fleuries à son nouveau rôle en matière de commandes en passant par les allers-retours à la réserve, le quotidien de notre vendeur de végétaux est bien rempli et loin d’être monotone. « J’ai 23 ans et je n’avais pas d’expérience du végétal, mais cela ne m’a pas empêché d’être pris et de me former rapidement. Pour ce métier, il faut d’abord une force de vente et l’envie de réussir, puis très vite on développe, ou on cultive, son intérêt pour le végétal », confirme le principal intéressé.

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