Face à un recruteur, il peut être opportun d’évoquer ses passe-temps. Attention toutefois, il faut que ces derniers aient un lien direct avec le savoir-faire et le savoir-être que l’on vous demande pour le poste visé. Explications.
Parler de ses hobbies à un recruteur peut faire la différence lors d’un entretien. Mais pour que cela ne joue pas en votre défaveur, il faut bien choisir quels sont les passe-temps que vous allez mettre en avant. “D’abord, sachez qu’on parle davantage de centres d’intérêt plutôt que de hobbies. C’est plus professionnel et cela englobe plus de choses comme les expériences bénévoles que l’on ne met pas forcément dans le cursus professionnel”, explique Raffaella Dall’O, consultante en recrutement chez Orientation Durable et coach professionnelle.
La première chose à faire, que ce soit pour les évoquer sur votre CV ou les aborder en entretien, c’est de bien déterminer quels sont les centres d’intérêt les plus pertinents par rapport au poste visé. “Il faut que cela vienne confirmer certaines compétences, notamment comportementales, qui vous seront nécessaires dans votre futur emploi”, insiste Raffaella Dall’O.
Ne pas mentir
Par exemple, si le poste nécessite de travailler en équipe et que vous exercez un sport collectif depuis plusieurs années, n’hésitez pas à le mentionner tant sur votre CV que lors de votre entretien. “C’est un vrai plus. Surtout si vous faites vous-même le lien dans votre discours. Le tout est d’amener les choses avec finesse”, insiste Raffaella Dall’O. En revanche, ne mentez jamais. Parce que les centres d’intérêt restent l’un des seuls moyens pour l’employeur de vous connaître et de cerner votre caractère avant de vous embaucher. Si vous mentionnez quelque chose que vous ne maîtrisez pas ou peu, cela risque de rapidement se sentir lors de votre face à face avec le recruteur et donc de vous porter préjudice.
“Pour être convaincant et pertinent en entretien, il faut donc bien travailler cet aspect en amont mais aussi parler de choses précises. N’évoquer pas des hobbies trop généraux comme le cinéma ou la lecture, mais développez en donnant des exemples concrets”, affirme la coach professionnelle. Enfin, dernier conseil : n’évoquez pas vos intérêts politiques ou religieux. Par exemple, ne dites pas que vous travaillez bénévolement pour un parti ou que vous pratiquez telle ou telle religion. “Car vous ne savez pas qui vous avez en face de vous et cela pourrait être mal interprété ou faire polémique”, insiste Raffaella Dall’O.