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Passer à temps partiel, cumuler plusieurs activités… Des leviers d’épanouissement ?

Lorsqu’il n’est pas subi, le passage au temps partiel peut permettre de vivre une activité en parallèle de son travail principal ou de se recentrer sur ses besoins personnels. Qu’il s’agisse de s’essayer au freelancing, de mener un projet passion ou de prendre du temps pour soi, de plus en plus d’entreprises assurent une plus grande flexibilité du temps de travail à leurs salariés. Alors pourquoi pas vous ?

Si le temps plein reste la norme, le temps partiel aménagé à la demande des salariés et motivé par un meilleur équilibre vie pro / vie perso gagne du terrain, à mesure que le rapport au temps de travail évolue. Et certaines entreprises misent sur cette formule et autorisent leurs collaborateurs à exercer d’autres activités en parallèle selon leurs envies. C’est le cas de Mazars, groupe spécialisé dans l’audit et l’expertise comptable, qui a ainsi retiré toute clause d’exclusivité de ses contrats depuis 2018. « Notre philosophie c’est d’encourager nos collaborateurs à devenir des intrapreneurs et à vivre une passion ou un projet personnel en dehors du travail, explique Julie Récalde, directrice développement RH de Mazars, nous avons établi cette année une charte du slashing, parce que les modalités contractuelles et légales diffèrent selon les cas. Si la personne souhaite avoir plusieurs employeurs, elle devra forcément être en temps partiel et ne pas dépasser les durées maximales du temps de travail. En revanche, s’ils souhaitent travailler en freelance, nos salariés n’ont pas nécessairement besoin d’être en temps partiel ni de se déclarer, et chacun s’organise avec son manager« .

En l’occurrence, Mazars fonctionne au cas par cas, et les temps partiels sont modulables selon les profils et les projets. « Par exemple, nous avons un employé qui veut devenir vigneron en plus de son travail. Après avoir quitté l’entreprise, il est revenu parmi nous en demandant un temps partiel pour gérer son projet, et son temps de travail varie selon la période de l’année, notamment au moment des vendanges et de la préparation de la vigne« , complète Julie Récalde.

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Plus de flexibilité

D’autres entreprises proposent plutôt une solution générale, pour par exemple permettre aux salariés de s’essayer aux freelancing. « Nous avons mis en place le freelancing day, rapporte Antoine Msika, responsable de la transition écologique de Shine, solution de compte professionnel en ligne, nous offrons à nos employés un jour par mois pour découvrir le freelancing ou mener le projet de leur choix« .

Quelle que soit la formule, la tendance est à la flexibilité : employeurs comme salariés s’enrichissent de ces nouvelles pratiques. « Les compétences acquises par nos salariés chez Mazars peuvent aussi motiver une expérience annexe. Par exemple, une collaboratrice de nos équipes de conseil RH a souhaité devenir coach elle-même, elle a donc passé des certifications et accompagne aujourd’hui d’autres entreprises à titre personnel. Et dans l’autre sens, certains développent de nouvelles compétences ailleurs puis les mettent en œuvre chez nous. On pourrait penser que c’est une charge mentale supplémentaire, mais en fait c’est une superbe soupape. En réalité ce n’est pas un cumul de charge mentale, cela permet le plus souvent de se changer les idées et de se sentir mieux dans son travail. C’est difficile à mesurer, mais le taux de turn-over des personnes qui aménagent leur temps de travail pour avoir une autre activité est à 4 à 5 fois plus faible que notre taux de turn-over moyen« , ajoute la directrice du développement RH.

Pour autant, aucune injonction : libre à chacune et chacun de s’essayer ou non au cumul d’activités ou au temps partiel, grâce à la flexibilité et l’adaptation de l’entreprise. « Après deux trois ans de pratique, le télétravail nous paraît acquis, ce n’est plus un sujet. Je pense que la plus grande flexibilité du temps de travail est amenée à s’imposer de la même façon et à devenir plus évidente pour toutes et tous. Il faut être agile, l’envie et les motivations évoluent en cours de carrière« , affirme Julie Récalde.

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