Entre avril 2018 et mars 2019, un peu plus d’1 million de personnes ont eu au moins un contrat saisonnier en France, selon une étude de la Dares. 50 % de ces employés travaillent dans l’hébergement-restauration et les loisirs.
1 050 000 personnes ont été en contrat saisonnier en France (hors Mayotte) entre avril 2018 et mars 2019, selon une récente étude de la Dares. L’occasion de cerner le profil de ces salariés.
50 % des emplois saisonniers se situent dans le sud
Un tiers des saisonniers (26 %) travaille dans l’agriculture, en particulier dans la récolte de fruits et légumes, notamment lors des vendanges. 36 % exercent leur activité dans les secteurs de la restauration et de l’hébergement, et 14 % dans les divertissements-loisirs (1), principalement sur les lieux de vacances.
“Hors agriculture, deux saisonniers sur trois (800 000 personnes) exercent dans des activités liées au tourisme. Logiquement, ce sont donc les régions côtières (particulièrement la Côte d’Azur) mais aussi les régions montagneuses (les Alpes notamment) et viticoles (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Grand-Est) qui sont les plus concernées”, indique la Dares. 50 % du volume de travail saisonnier annuel est ainsi concentré dans le sud de la France.
Les 15 % restants de travailleurs saisonniers (280 000 personnes) ont été employés dans le commerce et la fabrication (commerce de détail, grande distribution, magasins alimentaires ou généralistes).
Un profil qui varie selon le secteur
Le profil des travailleurs saisonniers diffère selon qu’ils exercent ou non dans les filières agricoles. Dans l’agriculture, ce sont en général des ouvriers non qualifiés (90 %), masculins (62 %) et âgés en moyenne de 36 ans.
Dans les filières non agricoles, ils sont souvent plus jeunes (31 ans en moyenne), et “appartiennent à des catégories socioprofessionnelles beaucoup plus diversifiées” (53 % sont des employés, 14 % des ouvriers non qualifiés). “Quant à la parité, elle y est quasiment respectée (51 % de femmes)”, note la Dares.
55 % de saisonniers complètent leur activité avec un autre emploi salarié
En moyenne, un contrat saisonnier dure environ 2 mois (67 jours). Ils “sont donc plus longs que les autres contrats temporaires (46 jours)”, explique la Dares. Selon l’étude, 55 % des personnes concernées complètent leur activité de saisonnier avec “au moins un autre emploi salarié privé” durant les 12 mois, tandis que les 45 % restants n’ont pas d’autre contrat durant l’année.
(1) Les activités de divertissement et de loisirs recourent au travail saisonnier “avec des profils différents selon les saisons”, décrit la Dares : ils travaillent ainsi dans des parcs d’attraction, des parcs à thèmes et des activités récréatives (discothèques, par exemple) en printemps-été et dans les remontées mécaniques en automne-hiver.