Plus de 3 millions d’intentions d’embauches en 2023

Pôle emploi vient de publier son enquête annuelle « Besoins en main-d’œuvre » dans laquelle les employeurs annoncent 3,04 millions d’embauches potentielles pour cette année, avec un niveau inégalé de difficultés de recrutements anticipées : elles concernent 61 % des projets, chez les grandes comme les plus petites entreprises.

L’enquête annuelle « Besoins en main-d’œuvre » (BMO) permet de décrypter le marché du travail français pour les mois à venir. En interrogeant des entreprises de toutes tailles (424 000 réponses collectées pour cette nouvelle édition), Pôle emploi peut identifier et anticiper les difficultés de recrutement, mais aussi améliorer l’accompagnement des demandeurs d’emploi en les orientant vers des domaines porteurs, notamment via des formations adaptées.

L’étude peut être consultée en effectuant une recherche par secteur d’activité, par métier ou par zone géographique plus ou moins large, jusqu’au niveau des bassins d’emploi.

Pour 2023, comme l’an dernier, les intentions d’embauche dépassent les 3 millions, dont plus de la moitié en CDI. Elles concernent 31 % des entreprises interrogées, avec, en moyenne 4 projets par employeur souhaitant recruter.

Sur ces 3,04 millions, 62 % sont concentrés dans les services, aux particuliers et aux entreprises. Avec, dans le détail des activités, qui comptent le plus embaucher :

– l’hôtellerie restauration qui recherche, en 2023, 122 000 serveurs de café-restaurant, 110 000 employés polyvalents de la restauration, 67 000 cuisiniers et 54 000 employés de l’hôtellerie ;

– l’agriculture qui prévoit d’embaucher cette année 121 000 viticulteurs, arboriculteurs et cueilleurs, plus 92 000 agriculteurs et ouvriers agricoles, des saisonniers dans la majeure partie des cas ;

– les services aux entreprises où l’on est en demande de 104 000 agents d’entretiens de locaux et 76 000 ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires ;

– l’accompagnement et les soins, avec des besoins de main d’œuvre équivalents à 88 000 aides à domicile et aides ménagères, plus 82 000 aides-soignants.

Top 10 des métiers qui vont le plus recruter en 2023

Grâce au sondage BMO, Pôle emploi a déterminé les métiers dans lesquels les projets de recrutements sont les plus importants pour l’année à venir, classés ci-dessous par ordre décroissant :

– serveurs de cafés restaurants (122 000 intentions d’embauches) ;

– viticulteurs, arboriculteurs et cueilleurs (121 000 intentions d’embauches) ;

– aides et apprentis de cuisine, employés polyvalents de la restauration (110 000 intentions d’embauches) ;

– agents d’entretien de locaux (104 000 intentions d’embauches) ;

– agriculteurs salariés (92 000 intentions d’embauches) ;

– aides à domicile et aides ménagères (88 000 intentions d’embauches) ;

– aides-soignants (81 700 intentions d’embauches) ;

– professionnels de l’animation socioculturelle (79 700 intentions d’embauches) ;

– ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires (76 300 intentions d’embauches) ;

– cuisiniers (66 500 intentions d’embauches).

Des difficultés de recrutement sans précédent

En 2023, pour 61 % des embauches, les recruteurs anticipent des difficultés pour mener à bien leurs projets, soit un niveau jamais atteint. Dans 85 % des cas, la raison invoquée est le manque de candidats.

Ce phénomène touche petites ou grandes entreprises et la plupart des métiers. En particulier ceux de l’hôtellerie-restauration, les agents de sécurité et de surveillance, les caissiers et employés de libre-service et certains métiers d’ouvriers industriels.

Quinze métiers parmi ceux où le taux de difficulté est le plus élevé se détachent :

– couvreurs et couvreurs zingueurs qualifiés (87 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– charpentiers (80 à 87 % des recrutements prévus jugés difficiles selon la spécialité) ;

– aides à domicile et aides ménagères (84 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers, forgerons (82 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– carrossiers automobiles (82 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– techniciens médicaux et préparateurs (82 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– plombiers, chauffagistes (81 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– spécialistes de l’appareillage médical (81 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– conducteurs de transport en commun sur route (80,5 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– Menuisiers et ouvriers de l’agencement et de l’isolation (79 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique (79 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– bouchers (78,5 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– maçons (78 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– coiffeurs, esthéticiens (77,5 % des recrutements prévus jugés difficiles) ;

– tuyauteurs (77 % des recrutements prévus jugés difficiles).