D’ici à 2030, selon la note de France Stratégie « Rénovation énergétique des bâtiments : comment répondre aux besoins en emploi et en formation », ce sont 650 000 emplois qui seront à pourvoir dans les métiers de la rénovation énergétique. Déjà très active en termes de recrutement, la filière anticipe ainsi une tension accrue et un déficit de main-d’œuvre important. C’est pour faire connaître l’étendue des opportunités et des perspectives de carrière, et orienter les jeunes et les trajectoires de reconversion vers le secteur, que la marque d’attractivité Choisir la rénovation énergétique a été lancée. Et celle-ci se concrétise par l’ouverture de la plateforme en ligne choisir-la-renovation-energetique.fr, créée dans le cadre du projet « Former les acteurs de la rénovation énergétique » (FARE), qui ambitionne de former 150 000 personnes d’ici à 2030.
« Les compétences clés des métiers de rénovation ont été identifiées comme un enjeu sociétal fort, pour s’adapter aux défis de demain et réussir la transition énergétique, explique Caroline Barlerin, responsable du projet FARE et membre de l’Asder, association qui promeut et conseille la rénovation énergétique, et qui anime l’école du bâtiment durable. La filière ouvre des perspectives très variées en termes de typologie de métiers, de niveau de diplômes, et est porteuse de sens. Mais ses métiers peinent à recruter et sont en tension. »
Métiers et formations d’avenir
Qu’il s’agisse de jeunes travailleurs ou diplômés ou de profils de reconversion en cours de carrière, la rénovation énergétique offre des perspectives. C’est là tout l’objet de la plateforme : former et recruter des professionnels compétents en valorisant les métiers du secteur. « Sur le site, nous présentons des formations, en parcours initial ou en formation continue, du CAP jusqu’au bac+5. Et nous avons aussi beaucoup d’exemples d’artisans et de travailleurs du bâtiment classique qui se réorientent ou se reconvertissent, par exemple dans des métiers d’accompagnement et de conseil en rénovation énergétique », rapporte Caroline Barlerin.
Sur la plateforme, 17 « métiers d’avenir » sont mis en avant et détaillés, et réparties en trois catégories : chantier et mise en œuvre (façadier spécialisé en isolation, installateur photovoltaïque, maçon en rénovation, spécialiste en ventilation…), conception et expertise (responsable transition énergétique, expert solaire photovoltaïque, chef de projet en énergies renouvelables…), accompagnement (chargé de mission en énergie et bâtiments performants, energy manager, conseiller en rénovation énergétique). Pour chacun, le détail des missions, des compétences recherchées, des formations, du niveau de salaire et des façons de l’exercer est consultable. Du chantier au bureau, de la conception à la mise en œuvre, la filière crée de l’emploi à tous les étages.
Sens et perspectives de carrière
« S’intéresser aux métiers de la rénovation énergétique c’est potentiellement assouvir sa quête et son besoin de sens. Cela fait partie des premières motivations pour s’orienter ou se reconvertir dans le secteur, affirme la responsable du projet FARE. On voit passer des personnes qui souhaitent avoir un impact palpable, un métier utile. » Surtout, si la rénovation énergétique recrute et forme massivement, elle présente aussi des perspectives de carrière et d’évolution attractives. « Tout le monde peut trouver sa place en fonction de ses appétences et de ses compétences, que ce soit sur un métier technique ou un métier de conception ou d’encadrement. Et quelqu’un peut, par exemple, se lancer dans une formation pour travailler sur les chantiers et l’éco-construction, pour utiliser cette expertise quelques années plus tard pour s’orienter vers le conseil et l’accompagnement. Ces évolutions sont favorisées et il existe des formations courtes et ciblées qui permettent de s’outiller pour évoluer efficacement », explique Caroline Barlerin.
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