Pouvez-vous présenter l’armée de l’Air et de l’Espace ?
L’armée de l’Air et de l’Espace compte plus de 40 000 aviateurs (le terme désigne l’ensemble des militaires de l’armée de l’Air et de l’Espace, ndlr). On y retrouve différents corps : le corps du personnel naviguant, le corps des mécaniciens, le corps des bases… Et il y a trois grands statuts : les officiers, le corps d’encadrement ; les sous-officiers, le corps intermédiaire ; et les militaires de rang, le corps d’exécution. Sans oublier les réservistes, qui sont des militaires à temps partiel. Ce sont souvent d’anciens militaires qui gardent un pied dans l’institution, mais aussi des jeunes qui viennent découvrir du sens et « s’engager sans s’engager », avec la possibilité de suivre des formations. C’est l’une des portes d’entrée dans l’armée.
Vous recrutez donc à tous niveaux de diplôme ?
Il faut un bac+3 minimum pour être officier, un bac pour être sous-officier et le niveau infra bac pour devenir militaire de rang. Il y a donc des opportunités à tous les niveaux. L’armée de l’Air et de l’Espace est une armée très technique, nos recrutements les plus nombreux se font donc sur des postes de sous-officiers, avec près de 1 600 par an.
Surtout, il faut mettre en avant les perspectives de carrière, avec l’idée d’escalier social. Et je dis bien escalier et non ascenseur, parce que j’insiste sur la nécessité, en tant qu’aviateur, d’être acteur de son parcours. Que ce soit par le biais de passerelles ou de formations, de recrutements sur dossier en milieu ou fin de carrière, par la qualité des services rendus, il y a des perspectives d’évolution vers les corps supérieurs.

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Vous insistez notamment sur les possibilités de formation ?
Tout à fait, nous formons toutes les personnes que nous recrutons. Par exemple, pour un poste de sous-officier, nous allons recruter un bachelier pour ensuite le former, d’une part sur l’aspect militaire, et d’autre part sur le métier qu’il exercera dans l’armée. Un candidat qui souhaite devenir sous-officier, on va lui proposer un contrat de 9 ans, avec une porte de sortie à 6 ans. C’est un premier contrat renouvelable, sachant qu’un sous-officier ou un militaire de rang peut servir jusqu’à 27 ans. S’il devient un sous-officier de carrière, la limite d’âge dépendra du grade qu’il détient : 59 ans pour un major, le grade le plus élevé des sous-officier ; 58 ans pour un adjudant-chef… Pour s’informer plus en détails sur tout cela, mais aussi sur les postes à pourvoir, les centres de recrutement et les démarches de candidatures, il faut visiter notre site devenir-aviateur.fr.
La nouvelle campagne que vous avez lancée à l’attention des jeunes vise à faire connaître la diversité des opportunités ?
Nous n’avons pas de problèmes de recrutement dans l’armée. En revanche, la grande image que beaucoup ont en tête, ce sont les avions de chasse et les pilotes. Nous avons donc effectivement besoin de faire connaître tout le reste du personnel et tous nos métiers. Autour d’un avion, il y a aussi tous les mécaniciens, les contrôleurs aériens, les commandos de l’air, les opérateurs de défense, les pompiers… Sans oublier tous les métiers d’une base aérienne, qui s’apparentent à ceux de la vie civile. Par exemple, si vous avez un CAP ou un BEP dans la restauration, il y a de la place pour vous dans les restaurants et les cantines des bases. Toute personne qui souhaite revêtir l’uniforme, il y a un métier qui pourra lui correspondre.

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Quels sont les critères et les points déterminants à connaître avant de candidater ?
Premièrement, pour entrer dans l’armée de l’Air et de l’Espace, il faut avoir entre 17 et 30 ans et être en bonne forme. Il y a notamment des critères de sélection médicaux. Ensuite, il faut connaître les quatre valeurs de l’aviateur, qui forment le mot R.I.S.E (s’élever en anglais, ndlr). Le R pour respect, de la hiérarchie, des procédures et des camarades ; le I pour intégrité : en tant que maillon d’une chaîne, on ne se ment pas sinon on se met en danger ; le S pour sens du service : à toute heure du jour et de la nuit nous avons des avions capables de décoller en 7 minutes ; et le E pour excellence. Ce sont des valeurs structurantes qui font que ces métiers, vous les exercez avec sens et engagement.
Concernant l’après carrière dans l’armée, vous favorisez les reconversions dans le civil ?
L’armée prend soin de ces trajectoires en accompagnant les aviateurs qui quittent l’institution. Au bout de 17 ans, un sous-officier ou un militaire du rang peut, par exemple, bénéficier d’une pension de retraite proportionnelle et aller vers une deuxième vie. Et on se rend compte les anciens aviateurs sont souvent très attractifs auprès des entreprises, pour leurs connaissances techniques et surtout leur savoir-être professionnel. Or, on sait qu’aujourd’hui les recruteurs vont souvent regarder en priorité les soft skills et le savoir-être. C’est intéressant de se dire qu’on a la possibilité d’avoir cette carrière pleine de sens, que ce soit en s’inscrivant sur le temps très long jusqu’à sa fin de carrière, ou alors d’y être pendant quelques années sur le temps d’un contrat, et ensuite se réorienter. Tous les militaires peuvent bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour faciliter leur recherche d’emploi et leur reconversion après leur départ de l’armée.
Plus d’informations sur les métiers de l’armée de l’Air et de l’Espace et sur les démarches de candidatures sur la plateforme devenir-aviateur.fr.