« La prise de décision est un sujet Ô combien important, affirme Clotilde Dusoulier, qui publie chaque semaine un nouvel épisode de son podcast de développement personnel, Change ma vie. Pour être capable d’aborder la suite de son parcours professionnel de la façon qui nous convient le mieux, il faut prendre un certain nombre de décisions, faire des choix. Et nous sommes perpétuellement face à des carrefours. La capacité à prendre des décisions, c’est une compétence qui s’exerce et qui se développe. »
De fait, la prise de décision est une nécessité, et souvent ce qui fera la différence au cours de sa vie professionnelle. Et, si une mauvaise décision entraînera des conséquences potentiellement négatives, c’est aussi le cas d’une non décision. « On a tendance à penser que ne pas décider nous protège des risques de la décision, mais ce n’est pas le cas. Pour avancer dans la décision, il faut se rendre compte du risque qu’on prend à ne pas décider. Concrètement, on risque de faire du surplace et que la situation se dégrade, mais aussi de rater des opportunités ou de laisser d’autres personnes décider pour nous, voire de prendre une décision par défaut, met en garde Clotide Dusoulier. Il y a un aphorisme qui dit « choisir, c’est renoncer », je ne suis pas d’accord ! Je préfère dire « choisir, c’est avancer ». Ce n’est pas dans l’immobilisme que l’on trouvera des réponses. J’encourage donc à aborder la prise de décision avec une forme de courage, en se connectant à sa vision et ses besoins. »
Trois clés pour la prise de décision
Durant sa conférence, la master coach a délivré ses trois priorités, trois clés pour aborder ses choix de carrière et de vie. D’abord : « La première clé pour favoriser la prise de décision, c’est de bien intégrer que ce qui nous bloque dans nos choix, c’est toujours la peur. » Si la peur est souvent associée à un genre de faiblesse, Clotilde Dusoulier rappelle au contraire que les peurs sont naturelles et logiques, c’est le « biais de négativité du cerveau ». Plutôt que rester inactif face à ses craintes, il s’agit donc d’en profiter pour « s’interroger sur les risques et la façon de les limiter. L’objectif est de se redonner un rôle moteur face à ces éventuelles difficultés. Pour nourrir sa confiance et avancer dans la décision ».
Pour autant, attention à ne pas faire qu’écouter ses peurs ni le scénario du pire. D’où la clé n°2 proposée par la fondatrice de Change ma vie : imaginer le scénario du meilleur. « Si vous avez du mal à faire un choix, c’est sans doute qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision en soi. Une décision devient bonne ou mauvaise en fonction de ce que nous allons en faire. Il faut s’interroger : qu’est-ce que l’on a à gagner en prenant cette décision ? quel serait le scénario idéal ? Beaucoup d’éléments de nos prises de décision se révèlent en cours de route », complète-t-elle.
Enfin, la clé n°3 se concentre sur le parcours de héros ou d’héroïne de chacune et chacun. « Nous sommes le personnage principal de notre histoire, mais aussi la personne qui a en main les cartes pour influencer le destin et le parcours de ce personnage, explique Clotilde Dusoulier. Dans un film, un héros ou une héroïne est souvent porté par une quête, et avance au rythme de ses décisions. Sachant cela, la bonne question est : quelle est la décision qui va me permettre de vivre au plus près de ce que j’ai envie de vivre ? Je vous conseille d’aller vers le chemin qui vous donnera l’impression de prendre des risques, mais surtout d’aller explorer des choses intéressantes pour vous. »
En définitive, la bonne décision est donc « celle qui vous rapproche de ce que vous voulez ». D’où l’importance de ce travail en amont, pour définir « l’équilibre de vie auquel vous aspirez, les expériences que vous avez envie de vivre, les domaines dans lesquels vous avez envie de vivre et d’apprendre… »
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19 juin 2024