Recherche d'emploi : comment identifier les "red flags" chez un recruteur ?
Emploi

Recherche d’emploi : comment identifier les « red flags » chez un recruteur ?

Dans le cadre d’une recherche d'emploi, vous devez réussir à vous valoriser auprès du recruteur et le convaincre de vous confier le poste, mais également vous assurer que l’employeur et son discours correspondent à vos propres exigences. A quels "red flags" prêter attention ? Alexandre Collignon, directeur général d’Assess First, spécialiste de l’évaluation des soft skills, liste les éléments qui doivent vous alerter tout au long du processus de recrutement.

« Dès qu’un candidat postule à des offres d’emploi, plusieurs choses et indices peuvent le mettre en alerte, à la fois sur la qualité du processus de recrutement et sur l’entreprise concernée », affirme Alexandre Collignon. Le premier « red flag » potentiel identifié par le dirigeant spécialiste des RH ? Une fiche de poste trop fournie, pas assez précise et fourre-tout : « S’il y a trop d’informations, trop de missions, c’est le signe qu’on va peut-être un peu tout et rien faire dans l’entreprise, ce n’est pas forcément un gage de qualité. Il faut que le cadre des missions soit clair et précis. Et il faut aussi faire attention à des termes ambigus comme « capable de supporter la pression » ou « être un couteau suisse ». Scrutez – dès le début du processus – ce qui peut devenir une mauvaise surprise. »

Ensuite, lors de la prise de contact avec le recruteur, qui peut parfois procéder à une préqualification téléphonique avant de proposer un entretien, le représentant de l’entreprise ne doit pas prendre le candidat au dépourvu. « Si le recruteur appelle et insiste pour faire un pré-entretien immédiatement, mais que vous n’êtes pas dans de bonnes conditions, pas disponible ou pas prêt, il doit le comprendre et vous proposer de se rappeler plus tard dans la journée », résume Alexandre Collignon.

Les signaux négatifs pendant l’entretien

Au moment de la rencontre, moment déterminant du recrutement, le premier des red flags est celui du manque de sérieux ou de professionnalisme du recruteur : méconnaissance du CV du candidat, confusion sur le poste… Autant de choses qui peuvent donner au candidat une mauvaise image de l’entreprise. « On demande aux candidats d’être préparés, les recruteurs doivent l’être aussi. De la même façon, il faut se méfier des entretiens ou processus de recrutement expéditifs ou pressants, il faut avoir le temps de prendre toutes les infos utiles sur le poste, l’entreprise, les missions… Je vois encore trop souvent des candidats qui mettent fin à leur période d’essai parce qu’ils se sont engagés sans assez réfléchir ou parce que ce qu’on leur a vendu n’était pas la réalité », complète le DG d’Assess First. Toujours dans cette idée de clarté et de transparence dans l’échange, un candidat peut raisonnablement se méfier si les questions du salaire, de l’organisation du temps de travail ou des avantages, comme le télétravail, sont éludées, balayées trop rapidement, ou évoquées très tardivement dans le processus de recrutement.

Autre point très important à garder à l’esprit : il est illégal pour un recruteur de poser des questions d’ordre privé et intime, potentielles sources de discrimination (orientation sexuelle, maternité, origines, religion, handicap, identité sexuelle, situation familiale…).

Les signaux négatifs après l’entretien

Pour autant, si tous ces « red flags » doivent interroger et alerter le candidat, sur la qualité de l’entreprise et son adéquation avec ses besoins, il ne faut pas fuir au moindre signe. « Recruter, c’est un métier, affirme Alexandre Collignon. Des personnes mal préparées ou peu expérimentées peuvent avoir de mauvais réflexes ou se tromper. On peut ainsi attendre un second entretien, potentiellement avec une personne différente, pour se faire une idée plus claire et prendre sa décision. Pour tous ces red flags, on parle surtout de bonne communication, de bon partage de l’information et de l’instauration d’une relation de confiance. »

Entre deux entretiens, ou à l’issue de la première rencontre, la transparence reste l’idéal : « Un bon recruteur apportera une réponse claire et rapide, et saura le plus souvent à l’issue du premier entretien si le candidat correspond, ou non. Il faut donc, en tant que candidat, obtenir une réponse ou un retour dans un délai raisonnable. »

En définitive, en tant que candidat, il s’agit de rester attentif aux signaux négatifs tout au long du recrutement, en gardant un certain degré d’exigence et en n’hésitant pas à poser des questions sur les points importants (conditions de travail, salaire…). Et, en cas de doutes persistants et de red flags répétés, envisager d’autres opportunités !

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)