Pour certains concours, il est possible que vous soyez confronté aux tests psychotechniques. Cette épreuve, que l’on retrouve majoritairement pour les postes à pourvoir en catégorie C, est faite pour juger votre esprit logique et votre capacité à raisonner. Mais comment bien les préparer ?
Suite de nombres à compléter, opérations codées à résoudre, intrus à dénicher ou synonymes à trouver… Voici quelques exemples d’exercices psychotechniques auxquels vous pouvez être confrontés quand vous passez les concours de la fonction publique.
En majorité, ces tests sont présents dans les concours de la catégorie C et notamment pour les postes liés à la sécurité. Si vous comptez devenir sous-officier de gendarmerie, agent spécialisé de la police scientifique, gardien de la paix ou encore surveillant pénitentiaire vous y serez forcément confronté. “Cela fait vraiment partie du processus”, insiste Raffaella Dall’O, coach en transition professionnelle.
Evaluer les capacités de raisonnement, de concentration, de mémorisation…
Les objectifs de cette épreuve sont variés et peuvent différer d’un poste à l’autre. “Elle permet d’évaluer les capacités de raisonnement logique, de concentration, de résolution de problèmes ou encore les aptitudes numériques du candidat”, détaille Laëtitia Stéphane, responsable pédagogique du service de Carrières Publiques, organisme préparant aux concours de la fonction publique.
Ces tests permettent également d’évaluer votre capacité à mémoriser une consigne, comprendre une information ou organiser votre pensée. Le tout dans un temps donné et dans différents domaines de compétences. “Autant de choses qui vous seront nécessaires et demandées de maîtriser une fois en poste”, précise Raffaella Dall’O. “Si vous comptez intégrer l’armée ou la police, votre sang-froid risque aussi d’être jaugé par ce type d’exercices”, ajoute de son côté Florence Leclair, journaliste au sein du Groupe Vocation Service Public, dispositif d’informations sur la fonction publique
Mise en situation
Les tests psychotechniques peuvent avoir différentes formes : réponses courtes ou QCM. Ils visent également à déterminer des traits de votre personnalité comme votre gestion du stress, votre esprit d’équipe, votre sens des responsabilités ou encore votre relationnel. Dans ce cas-là, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Les questions posées vous mettront en situation professionnelle dans le but d’analyser votre réaction et votre capacité à gérer une potentielle crise. “Il est donc nécessaire de répondre sincèrement, selon votre ressenti et réaction propre, précise Raffaella Dall’O.
L’objectif du jury étant de trouver les personnes qui auront le savoir-faire obligatoire pour exercer le métier visé.” Le meilleur moyen de ne pas rater cette épreuve reste de s’entraîner un maximum. “Cela vous permet de ne pas être surpris par les questions et de ne pas être pris au dépourvu”, avance Florence Leclair. “Quand on n’a pas l’habitude de ce type de tests, c’est rare de réussir du premier coup. Comme pour tout, c’est une question d’entraînement”, ajoute Raffaella Dall’O.
Gérer son temps
Pour éviter d’être déstabilisé par l’épreuve le jour J il faut en effet s’exercer régulièrement. L’objectif étant de s’imprégner et de comprendre la logique des consignes mais également d’être plus rapide et performant. Car il ne faut pas oublier que vous devrez répondre à un certain nombre de questions en un temps limité. “Apprendre à gérer son temps est essentiel. Si vous n’êtes pas en mesure de répondre, ne vous attardez pas dessus”, rappelle Florence Leclair. Même conseil de la part de Raffaella Dall’O. “Si vous butez sur un énoncé, il vaut mieux passer au suivant et éventuellement y revenir plus tard si vous avez le temps.
Répondez en priorité à toutes les questions que vous connaissez”, insiste la coach en transition professionnelle. En revanche, ne répondez jamais au hasard. Surtout que pour certains concours, cela peut vous pénaliser et vous enlever des points sur le résultat final. “N’oubliez pas qu’il s’agit d’un concours professionnel. Il vaut mieux laisser un blanc plutôt que de mettre n’importe quoi”, ajoute Raffaella Dall’O.