À l’occasion de la Semaine de l’industrie, le salon SMILE* recrée une usine éphémère au sein de la Cité des Sciences, du 27 mars au 1er avril. Cet événement est organisé par le GIM, Groupe des Industries Métallurgiques, Universcience et le GIFAS. “C’est une manière de rendre tangible les métiers de l’industrie”, explique Yves Laqueille, directeur général du GIM.
Initialement destiné aux élèves des collèges, l’événement est aussi ouvert au grand public, et notamment les demandeurs d’emploi, le mercredi 28 mars dans l’après-midi, le samedi 31 et le dimanche 1er avril et les autres jours de visite en toute fin d’après-midi (de 16h40 à 18h environ). Le parcours prévoit de faire visiter l’usine comme si vous étiez un prospect. Toutes les services inhérents au fonctionnement d’une usine sont représentés, des commerciaux aux services Ressources humaines et Environnement en passant par la direction, les départements Études et conception, Achats mais aussi les unités Maintenance, Usinage, Management de la production, Méthodes-Industrialisation, Qualité et Robotisation. “Le public voit et voit faire, c’est assez ludique et interactif”, précise Yves Laqueille. D’autant que chaque poste est tenu par un professionnel et un apprenti.
Un milieu mal aimé
Le milieu de l’industrie embauche, environ 100 000 recrutements par an, mais il peine à le faire parce que son image est plutôt négative. “L’industrie change mais on ne la voit pas, parce qu’elle n’est pas facilement accessible au public”, affirme Bruno Maquart, président d’Universcience. “Il y a clairement un déficit d’image. Une usine n’est pas toujours facile d’accès, à cause de contraintes de sécurité. Certaines PME très modernes, sur des métiers de niche, se cachent par rapport à la concurrence”, signifie Yves Laqueille. Un secteur qui recherche des talents plutôt pragmatiques, avec des capacités en géométrie, en tout cas des aptitudes à visualiser dans l’espace. Est demandée aussi une certaine volonté de travailler en équipe, voire en mode projet. Enfin, il faut plutôt être rigoureux pour respecter les règles de sécurité et les horaires, souvent décalés. “Il faut avoir la pupille qui brille ! L’industrie en France va être sauvée par des gens qui sont fiers de ce qu’ils fabriquent”, conclut Yves Laqueille.