À l’occasion de la Semaine Bleue, dédiée aux retraités et aux personnes âgées, Adhap, spécialiste de l’aide à domicile, alerte sur la pénurie de personnel dans les métiers des services à la personne.
Aujourd’hui en France, on compte 1,4 million de personnes dépendantes. Elles seront 2 millions en 2040, et 2,3 millions en 2060, soit près du double par rapport à aujourd’hui. Face à ces chiffres, et à l’occasion de la Semaine Bleue, dédiée aux retraités et aux personnes âgées, Adhap, spécialiste de l’aide à domicile, ne cache pas son inquiétude. Car, avec 7000 postes à pourvoir en 2019, le réseau ne parvient pas à combler ses besoins en recrutement.
“Certains centres Adhap sont obligés de gérer des listes d’attente, voire de refuser des prises en charge en raison d’un manque de personnel”, explique ainsi Guillaume Pontarrasse, directeur des opérations du groupe. De plus en plus indispensables, les métiers des services à la personne “doivent être mieux reconnus et valorisés”, estime-t-il.
Un métier ouvert aussi aux hommes et aux personnes en reconversion
Selon une étude du ministère du Travail, les conditions de travail dans le secteur des services à la personne se dégradent pour les employés. Des horaires décalés, des problèmes de santé, des employeurs multiples… Ce qui pourrait expliquer les difficultés de recrutement des entreprises de services à la personne.
Mais Guillaume Pontarrasse affirme que chez Adhap, en tout cas, “les collaborateurs sont très entourés”, et qu’un parcours de formation continue “permet à chacun de développer ses compétences en permanence tout en favorisant les évolutions de poste”.
À la recherche de nouvelles recrues, le réseau indique que les services à la personne n’est pas un secteur réservé aux femmes, mais qu’il est aussi ouvert aux hommes et aux personnes en reconversion.
“Si vous pensez qu’un intervenant à domicile est forcément une femme, jeune et peu diplômée c’est que vous cédez aux clichés. La moyenne d’âge des intervenants à domicile est de 46 ans et le métier séduit aussi des hommes. Il ouvre aussi de nouvelles perspectives professionnelles aux personnes en reconversion et recherche de sens qui le trouvent auprès des personnes fragilisées”, note Marjolaine Dechanoz, chargée de mission RH chez Adhap.