Les soft skills, qui constituent le savoir-être professionnel, sont les compétences comportementales à mettre en avant dans son CV ou en entretien pour se distinguer. Il faut bien les identifier et les choisir en fonction du poste visé.
Face aux tensions sur le marché du travail, voire aux pénuries de main d’œuvre, les employeurs élargissent leur vivier en privilégiant des profils qui ne sont pas forcément expérimentés ni diplômés pour un métier donné. Au lieu de se focaliser sur les « hard skills« , ou savoir-faire et maîtrises techniques purs, les recruteurs s’intéressent aux « soft skills », ou savoir-être. Des compétences socio-émotionnelles qui gagnent de l’importance avec l’essor de l’automatisation et de l’intelligence artificielle : à côté des tâches de plus en plus souvent effectuées par les machines, il faut renforcer l’humain et les qualités associées.
Se démarquer grâce à ses soft skills
C’est pourquoi les candidats ne doivent pas hésiter à valoriser leur savoir-être quels que soient le poste visé et le secteur concerné. C’est ce qui fait la singularité de chaque personne et permet de se démarquer, sur le CV et en entretien.
La première étape consiste à bien identifier ses compétences comportementales. Elles ne sont pas innées, mais peuvent s’acquérir, s’entretenir et se perfectionner. Pôle emploi énumère sur son site poleemploi.fr quatorze savoir-être principaux : capacité à s’adapter, à décider, à travailler en équipe, à faire des propositions et à fédérer ; sens de l’organisation, de la rigueur et de la communication ; autonomie ; prise de recul ; réactivité ; curiosité ; persévérance ; gestion du stress. Les autres formes d’intelligence comportementale demandées dépendent des activités : sens du relationnel pour une mission commerciale ; respect des règles et procédures sur une chaîne de production, dans l’agroalimentaire par exemple ; convivialité et politesse pour un emploi dans la relation client ; ou encore fiabilité et capacité d’initiative dans d’autres cas…
Ne sous-estimez pas vos expériences extra-professionnelles
Pour autant, il ne s’agit pas de faire une liste exhaustive à chaque candidature ! Il faut être stratégique et repérer les « soft skills » qui correspondent le mieux au poste et à la société qui cherche à le pourvoir. D’où l’intérêt de bien se renseigner sur les valeurs de l’entreprise. Mais aussi de bien souligner ses atouts avec des illustrations concrètes sur son CV et au cours du process de recrutement : une implication dans la vie associative, un centre d’intérêt, un loisir ou une passion… ne jamais sous-estimer ses expériences extra-professionnelles ! D’autant qu’elles peuvent même permettre de briser la glace et d’amorcer la discussion en début de rendez-vous, le recruteur pouvant accrocher sur une particularité du candidat, voire un point en commun. Il faut alors expliquer en quoi ces activités reflètent sa personnalité, son savoir-être.
Autre manière habile de se présenter, détailler : « Ce que l’on dit ou pense de moi : je suis dynamique, curieux, etc. » Cela prouve que l’on s’est renseigné sur l’avis des autres, donc que l’on est capable d’ouverture d’esprit et de prise de recul. Deux aptitudes toujours très recherchées…