Tout ce que vous devez savoir sur le bilan de compétences

Un bilan de compétences, c’est quoi ?

Historiquement, le bilan de compétences est un dispositif institutionnel né en 1991 pour permettre l’évolution professionnelle. La loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir pro lui a donné un nouveau souffle, notamment avec la création du CPF (Compte Personnel de Formation).

À quoi ça sert ?

Concrètement, c’est un outil d’accompagnement et d’orientation accessible à tous les actifs pour faire un point sur leurs compétences et leur parcours, mais aussi pour s’interroger sur leurs aspirations et leurs envies professionnelles. « Le bilan de compétences aide à définir son projet professionnel de demain, non seulement le métier que l’on souhaite exercer, mais aussi dans quel environnement de travail », précise Yves Trocheris, co-fondateur et CEO de Même Pas Cap!, organisme de formation 100 % digital qui compte 70 coachs, dont certains sont accessibles jusqu’à 22h et le week-end.

Comment ça marche ?

« Un bilan de compétences, ce n’est pas un simple test en ligne, c’est un vrai cheminement », prévient la coach Marjorie Llombart, fondatrice de Dessine-moi une carrière. Pour cela, vous êtes accompagné par un professionnel sur un temps long, souvent de plusieurs mois, avec des exercices pratiques, notamment d’introspection, des démarches d’exploration du marché du travail. Et ce en présentiel et/ou en ligne. Un exemple ? Chez Même Pas Cap!, comptez deux à trois heures hebdomadaires à distance pendant 10 semaines. « Il faut être prêt à se remettre en question afin d’en retirer des bénéfices », insiste Marjorie Llombart.

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Quels en sont les effets positifs ?

Selon une enquête menée par la start-up Même Pas Cap!, près des trois quarts des personnes qui ont entrepris cette démarche disent qu’elles sont parvenues à une meilleure connaissance d’elles-mêmes. La fameuse quête de sens est assouvie pour quatre personnes sur dix et un tiers des bénéficiaires ont atteint un meilleur équilibre vie pro – vie perso.

Mais le bilan de compétences peut aussi déboucher sur des changements radicaux. Pour 74 % des sondés, il a eu un impact sur leur situation professionnelle : un changement de métier (43 %) ou encore de secteur (31 %). Pour ceux qui n’ont pas tout plaqué, il a eu des effets positifs sur l’évolution professionnelle (17 %) et a entraîné une augmentation (7,5 %).

Pour qui est-ce utile ?

Le bilan de compétences peut s’adresser à tout le monde : salarié, demandeur d’emploi, chef d’entreprise… « Je le recommande à tous les actifs ayant déjà eu une première expérience professionnelle, qui se posent des questions sur la suite de leur carrière et dont les interrogations restent sans réponses par eux-mêmes, conseille Yves Trocheris. Par contre, cela ne conviendra pas aux personnes sachant dans quoi elles veulent se reconvertir et se questionnant seulement sur le comment y parvenir. » Il est souvent recommandé à la suite d’une rupture conventionnelle ou d’un licenciement mais peut aussi être bénéfique à des salariés qui ont l’impression de stagner alors qu’ils ont des envies de changements. On remarque ainsi que le bilan de compétences est majoritairement actionné quand on est encore en poste et qu’il est possible de le réaliser plusieurs fois au cours de sa carrière. « Il est fort à parier que les seniors vont y recourir de plus en plus. Il y certes une contrainte économique qui pousse à sonder ses compétences et sa juste place mais aussi une réelle opportunité pour faire quelque chose qui nous plaît vraiment dans son dernier cycle professionnel et plus seulement être manager pour le titre, par exemple.”, ajoute Yves Trocheris.

Une particularité de ce dispositif ? Il est davantage prisé par les femmes, le plus souvent entre 35 et 49 ans. Les principaux déclencheurs ? La quête de sens (63 %), la souffrance au travail (59 %), l’envie d’en apprendre davantage sur soi-même (53 %). « Nous ne le répéterons jamais assez : il ne faut pas attendre d’être en souffrance pour questionner ses aspirations ! Effectuer un bilan de compétences quand tout va bien évite d’entrer en état d’urgence », estime Yves Trocheris.

Comment le financer ?

L’engouement pour le bilan de compétences a été favorisé par le Compte personnel de formation (CPF), qui permet de le financer seul, sans lourd dossier. Le coût moyen tourne autour de 1 500 euros. Bonne nouvelle : si le bilan de compétences se déroule en dehors des heures de travail, l’employeur n’a même pas à en être informé.

Nos conseils pour bien choisir votre prestataire

Il vous suffit de vous connecter à votre compte CPF. Vous choisissez ensuite l’organisme qui vous correspond le plus en quelques clics. « Prenez tout de même le temps de faire un premier rendez-vous pour comparer les offres et trouver celle qui répondra le mieux à vos attentes. Les méthodes sont différentes d’un organisme à l’autre, suivez aussi votre intuition », recommande Yves Trocheris. Selon l’organisme retenu, vous aurez un accompagnement en ligne et/ou en présentiel. Si le cadre est règlementaire et normé, à l’intérieur de ce cadre tout est possible. Selon l’organisme choisi, et la personne qui vous accompagnera, votre expérience sera donc très différente. Quelques exemples d’organismes de référence ? Chance, Dessine-moi une carrière, Même Pas Cap !, Oser rêver sa carrière, Garance & moi, Ignition Program… Ce dernier propose notamment un nouveau bilan de compétences baptisé « Boussole » qui allie des sessions de groupe en présentiel, afin de sortir de l’isolement et nourrir des échanges enrichissants, de coachings individuels réalisés par des experts en recrutement qui ont accompagné plus de 2 000 clients dans les dix dernières années et d’outils pour repérer les compétences acquises et celles qui seront les plus recherchées dans un futur proche.

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