Emploi

Tout savoir sur le congé de proche aidant indemnisé, entré en vigueur ce 1er octobre

Le congé de proche aidant indemnisé est entré en vigueur ce 1er octobre. Cette allocation journalière devrait permettre de soutenir financièrement les personnes qui s’occupent partiellement ou à temps plein d’un proche malade, pour une durée de 3 mois.

Depuis ce jeudi 1er octobre, les aidants, ces personnes soutenant un proche âgé dépendant, en situation de handicap, ou atteint d’une maladie invalidante, pourront demander à bénéficier d’un congé indemnisé. Le “congé de proche aidant” remplace le congé de soutien familial depuis 2017, mais c’est une nouvelle formule qui s’applique désormais. Il est ainsi indemnisé pour les salariés, les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les chômeurs indemnisés, et peut être pris dès l’arrivée en entreprise (sans attendre 1 an comme auparavant, donc sans notion d’ancienneté).

Désormais, le congé de proche aidant, indemnisé au titre des droits à la retraite, est aussi pris en compte automatiquement, sans formalités à accomplir. L’employeur ne peut pas refuser ce congé, “sauf si le salarié ne remplit pas les conditions (ancienneté insuffisante, demande de départ en congé dans un délai trop court…)”, précise la Caf sur son site. Mais dans un tel cas, un recours aux Prud’hommes est toujours possible.

 

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3 mois d’indemnisation

Concrètement, les proches aidants pourront bénéficier de ce congé dans une limite de 66 allocations journalières, soit 3 mois d’indemnisation. Il pourra être renouvelé, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié.

Le montant de l’indemnisation est fixée à 43,83 euros par jour pour une personne vivant en couple et 52,08 euros pour une personne seule. À noter que cette aide n’est pas cumulable avec d’autres dédommagements ou allocations, notamment les indemnités chômage.

En cas de décès de la personne aidée, l’allocation journalière continuera à être versée pour les jours d’interruption d’activité pris au cours du mois, dans la limite du mois civil du décès. Lorsque le bénéficiaire met fin de façon anticipée au congé, il pourra demander à la Caf de cesser le versement de l’allocation à compter du jour suivant le décès.

 

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Un enjeu pour les entreprises et la santé des aidants

Pour bénéficier de ce congé indemnisé, le salarié devra, sauf urgence, avertir son employeur au moins 1 mois avant la date du début du congé. La demande d’indemnisation pourra ensuite se faire en ligne sur le site de la Caf.

La prise en compte des aidants est un enjeu de plus en plus important pour les entreprises. Ainsi, selon le Baromètre Aider & Travailler 2020, 20% des salariés français, soit plus de 5 millions au total, sont aidants et jonglent entre leur travail et leur activité d’aide. Ils sont en outre 78 % à considérer que l’aidance a un impact négatif sur leur vie professionnelle et leur santé. “Il devient donc crucial pour les entreprises se s’emparer du sujet et d’adapter leur stratégie RH pour une organisation plus inclusive et préventive”, indique l’étude en question.

 

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