Emploi

Une redistribution des cartes pour les jeunes diplômés

Si les offres d’emploi ont baissé d’environ 30 % depuis le début du confinement, les jeunes diplômés ne sont pas moins nombreux à arriver sur le marché de l’emploi. Au vu de la situation, de nombreuses entreprises annonçaient pourtant un gel des embauches. Les jeunes générations d’actifs sont plus que jamais au coeur d’une crise inédite.

L’insertion professionnelle des jeunes diplômés, bien qu’elle n’était pas évidente par le passé, devient un véritable parcours du combattant. Entre une forte concurrence et des salaires potentiellement revus à la baisse, l’entrée sur le marché pour les jeunes diplômés 2020 s’avère compliquée. En effet, les entreprises ne disposent d’aucune visibilité sur les mois à venir ce qui réduit considérablement les possibilités d’embauche. Après plus de deux mois d’arrêt forcé, l’enjeu actuel de certaines sociétés est davantage de survivre à l’après Covid-19 qu’à se plonger dans une stratégie de recrutement.

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Un besoin renforcé

Cependant, la crise sanitaire semble dessiner de nouvelles opportunités dans des domaines d’activité. Certains secteurs, qui se trouvaient auparavant en pénurie de talents, se retrouvent encore plus impacté dans ce contexte de pandémie mondiale. Par exemple, les métiers de l’informatique ont été les premiers concernés par cette demande grandissante. Ces profils sont particulièrement recherchés afin d’orchestrer la transformation numérique des entreprises à la fois en interne avec l’émergence marquée du télétravail mais également pour la refonte de leur offre en externe. L’ensemble des métiers techniques sont sollicités également dû à une forte pénurie des compétences. Dans un tout autre domaine, des profils dans les fonctions des ressources humaines sont très demandés afin d’accompagner les salariés à la sortie de la crise.

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Transformation du marché

Plus largement, une transformation en profondeur du marché risque de s’opérer ce qui pourrait engendrer une orientation différente des jeunes. Une étude Page Personnel menée avec l’Ifop démontre que plus d’un tiers des répondants souhaitent une revalorisation des métiers techniques. Un véritable retour en force des formations courtes devrait s’opérer. En effet, près de trois quarts des actifs français (68 %) considèrent les formations techniques de type BTS ou DUT comme les plus adaptées au marché de l’emploi, avant même les écoles d’ingénieur.

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