Emploi

Vers la création d’un demi-million d’emplois en 2021

L’augmentation du niveau de l’emploi dépasse les prévisions de l’Unédic, qui table désormais sur 498 000 créations nettes d’emploi en 2021. Un ralentissement et une “stabilisation” devraient ensuite se produire.

Les embauches de plus d’un mois (hors interim) ont connu une explosion au troisième trimestre 2021. Elles ont ainsi augmenté de 11,4 % entre juillet et septembre, pour se situer à un sommet record historique de 2,44 millions, selon une étude de la caisse nationale des Urssaf parue le 20 octobre dernier. “Un nouveau pic, supérieur de 12,8 % au précédent point haut enregistré au dernier trimestre 2019, juste avant le déclenchement de la crise (2,17 millions)”, précise le document.

Le nombre de recrutements a progressé à hauteur de 12,8 % pour les embauches en CDD de plus d’un mois (12,5 % au précédent trimestre), et de 9,9 % pour celles en CDI, (21 % au précédent trimestre). Le nombre de déclarations d’embauche en CDD de moins d’un mois a également “marqué un rebond” de 33,1 %, après avoir diminué de 1 % au deuxième trimestre. “Au total, le nombre de déclarations d’embauche hors intérim augmente de 24,2 %”, indique la caisse nationale des Urssaf.

 

Les 10 secteurs où le nombre d’embauches a augmenté le plus entre juillet et septembre 2021, par rapport au trimestre précédent, sont :

– les arts, spectacles et activités récréatives (31,7 % en plus par rapport au trimestre précédent) ;

– les activités immobilières (28,8 %) ;

– la cokéfaction et le raffinage (25,2 %) ;

– les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie (20,8 %) ;

– les autres activités de service (19,7 %) ;

– la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (18,9 %) ;

– les autres activités scientifiques et techniques (18,8 %) ;

– l’habillement, le textile et le cuir (18 %) ;

– les activités financières et d’assurance (16,6 %) ;

– le bois et le papier (15,1 %).

 

Une “plus grande productivité” des salariés

Face à cette recrudescence des embauches, l’Unédic a revu ses prévisions pour le marché du travail, à la hausse. L’organisme prévoit désormais la création nette de 498 000 emplois à la fin de l’année, soit 4 fois plus qu’annoncé en juin, puis une “stabilisation , avec un rythme moins soutenu”. Dans les deux ans à venir, l’emploi devrait ainsi croître de + 23 000 emplois en 2022 et de + 96 000 en 2023, soit “seulement 119 000” créations d’emplois. La raison de cette hausse moins rapide  ? “La plus grande productivité” des salariés.

“Après l’entrée dans la crise sanitaire, la productivité s’était fortement dégradée compte tenu du recul plus prononcé de l’activité que des effectifs salariés, ces derniers étant protégés par l’activité partielle. En 2021, le rebond de l’économie associé à un recul prononcé des effectifs en activité partielle permettrait alors à l’économie de regagner en productivité. L’année 2022 marquerait le retour de la productivité à son niveau d’avant-crise avec une mobilisation plus intensive de l’emploi (ex : hausse des heures travaillées par tête), amenant ainsi à un ralentissement significatif des créations d’emploi au cours de cette année”, explique l’Unédic. La productivité enregistrerait de nouveaux gains en 2023, mais sur un rythme moindre, “et se rapprocherait des niveaux de croissance observés avant la crise”.

 

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