Alors que les mois que nous vivons actuellement sont plutôt chaotiques au niveau de la vie professionnelle, les Français semblent résilients et assurent percevoir un avenir meilleur.
D’après les résultats du dernier baromètre mené par l’Unédic et l’institut Elabe, le sentiment de dégradation de la situation de l’emploi reste majoritaire mais recule fortement. Ainsi 49 % des personnes interrogées dressent ce constat, un chiffre en recul de 24 points en 15 mois. Par ailleurs, l’étude nous informe que pour 40 % des Français la situation reste la même et pour 11 %, elle s’améliore. Ainsi, la perception de la situation de l’emploi revient à des niveaux comparables à la période pré-Covid. Le reflux de sentiment de dégradation s’observe tant parmi les demandeurs d’emplois (63 %) que parmi les actifs en emploi (47%).
Pour les 12 prochains mois, les Français font le pari d’un statut quo (36 %) de la situation de l’emploi. Seule une minorité d’entre eux anticipe une dégradation.
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Des situations hétérogènes selon les secteurs
D’après l’analyse menée par l’Unédic et Elabe, cette perception plus optimiste du marché de l’emploi et de son avenir est alimentée par le sentiment pour plus de 7 actifs sur 10 que leur secteur d’activité se porte bien en sortie de crise (l’étude a été réalisée en septembre 2021). Logiquement à l’exception des Français travaillant dans le secteur de la restauration, de l’hébergement qui sont très divisés.
C’est aussi particulièrement le cas des actifs en emploi, des actifs qui travaillent dans l’industrie et la construction comme des services, des salariés, des salariés en CDI et des actifs qui bouclent facilement leurs fins de mois. En conséquence, on observe que les actifs en emploi (68 %), comme les demandeurs d’emploi (60 %) sont optimistes pour l’avenir de leur vie professionnelle, un optimisme en nette progression par rapport à juin 2020.
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Des projets de changement
On apprend également qu’en période de crise sanitaire, aimer ce que l’on fait est essentiel. Pour 81 % des personnes interrogées et 88 % des demandeurs d’emploi, le travail occupe une place importante dans leur vie dont 20 % une place « très » importante. Si le travail occupe une place aussi centrale c’est parce qu’il répond avant tout à un besoin vital de subvenir à d’autres besoins essentiels comme faire ce que l’on aime, se sentir utile, développer de nouvelles compétences. De manière générale, les actifs en emploi (73 %) et les demandeurs d’emploi (62 %) estiment que leur emploi actuel ou leur dernier emploi répond plutôt à ces attentes.
Pourtant un an et demi après le début de la pandémie, 76 % des demandeurs d’emploi et 58 % des actifs en emploi ont au moins un projet de changement de vie professionnelle, se former, changer de métier, de secteur d’activité, d’employeur. Des envies de changement qui ont en grande partie émergé pendant la crise.