Emploi

O2 Care Services: « La multi-activité concerne la moitié de nos salariés »

Le réseau d’agences de services à domicile O2 Care Services compte 15 000 collaborateurs pour 90 000 clients. Il connaît un fort développement partout en France et embauche donc massivement, avec plus de 7 500 CDI prévus. Jean-François Auclair, directeur général d’O2, détaille le plan de recrutement pour l’année 2023.

Dans quel contexte se développe O2 ?

Depuis 1996, nous intervenons chez les particuliers : ménage, bricolage, jardinage, garde d’enfants, soutien scolaire, préparation des repas, accompagnement des personnes âgées et handicapées. Dans le secteur des services à la personne, le marché du travail est en tension, a fortiori avec la pandémie et le vieillissement de la population. Nos besoins de recrutements augmentent avec l’ouverture de plus de cent agences au second semestre de cette année, pour atteindre un total de 500 sur l’ensemble du territoire. Auxquelles s’ajouteront une quinzaine d’autres au premier semestre 2023.

Combien d’intervenants à domicile prévoyez-vous d’embaucher en CDI cette année ?

Plus de 7 500 en tout, pour nos trois principaux métiers de proximité : assistant ménager, garde d’enfants et auxiliaire de vie. Sachant qu’il est possible d’en cumuler deux, voire trois à temps partiel. Cela permet de combler les agendas, par exemple dans la garde d’enfants de plus de trois ans : quand ils sont à l’école, l’intervenant peut faire du ménage. La multi-activité concerne la moitié de nos salariés.

Dans quel le métier recrutez-vous le plus ?

Celui d’assistant ménager, notre activité la plus répandue. Dans les douze prochains mois, nous souhaitons signer 4 500 CDI, à temps plein ou partiel. Pas besoin de diplôme, nous cherchons des personnes avec une première expérience dans ce domaine et/ou qui font preuve de motivation et de savoir-être.

Quels sont vos autres besoins pour des mission de terrain ?

Il y a d’abord la garde d’enfants, avec 1 500 postes à pourvoir sur un an. Pour les moins de trois ans, c’est très cadré. Soit il faut une expérience professionnelle avec des enfants en bas âge. Soit un diplôme comme le CAP petite enfance. Pour les plus de trois ans, la législation ne prévoit rien en matière de diplôme. Les profils sont donc variés, allant des étudiants aux retraités qui veulent compléter leur pension. Nous prévoyons aussi 1 500 embauches chez les auxiliaires de vie afin d’aider les personnes handicapées et/ou âgées. Un diplôme est nécessaire, comme le BEP carrières sanitaires et sociales ou le titre professionnel ADVF, assistance de vie aux familles. Autre possibilité : avoir une expérience prouvée auprès de personnes âgées et/ou handicapées. De plus, les agences qui proposent aussi les services de jardiniers recherchent, au total dans toute la France, une centaine de ces profils.

Qu’en est-il des alternants ?

Nous avons trois voies possibles. D’une part, les fonctions support, en ressources humaines et commercial : 500 places sont disponibles, soit environ une par agence, en contrat de professionnalisation ou en apprentissage, via des cursus à partir de Bac+2, comme des BTS, bachelors ou licences. D’autre part, nous avons récemment créé notre propre centre de formation des apprentis, ou CFA : il permet d’obtenir, en deux ans, un diplôme Bac+2 « responsable de secteur services à la personne ». Enfin, nous venons de lancer, en interne, le titre professionnel « assistant de vie aux familles », qui forme, en 450 heures réparties sur un an, à nos trois principaux métiers de proximité : assistant ménager, garde d’enfants, auxiliaire de vie. Dans ces fonctions, les besoins sont immenses et nous sommes prêts à accueillir 1000 alternants ! Quelle que soit la filière, nous organisons les enseignements dans notre CFA entre distanciel et présentiel, lequel se déroule au Mans où se trouve notre siège social. Pour que chacun ait sa chance, nous prenons alors en charge l’hébergement et les repas.

Cela montre l’importance que vous accordez à la formation interne…

Pour renforcer les acquis et gagner en professionnalisme, nous avons, en plus du CFA, un organisme de formation pour tous nos métiers. Et, dans chaque agence, il existe un centre de ressources, comme un mini centre de formation, avec des tuteurs. Ainsi, pour acquérir les techniques de repassage, il est possible de suivre des modules ponctuels.

Quelle place donnez-vous à l’évolution professionnelle ?

Nous définissons O2 Care Services comme l’entreprise des possibles. Plutôt que les recrutements externes, nous privilégions la progression en interne des salariés. Le métier du ménage, notamment, est une porte d’entrée car il ne nécessite pas de diplôme : la personne qui le souhaite peut, ensuite, se former pour devenir auxiliaire de vie. Puis éventuellement gagner en responsabilité : 30 à 40 % des encadrants en agence sont d’anciens intervenants à domicile.

Prévoyez-vous aussi d’augmenter les effectifs d’encadrement ?

Oui, à hauteur de 400 nouvelles recrues dans les douze prochains mois, réparties dans quatre sortes de postes. D’abord, nous avons besoin d’environ 200 chargés de clientèle en agence, pour animer le réseau local, faire des visites d’évaluation chez les clients au moment de la signature des contrats et lors du suivi de leur satisfaction. Ce qui compte, c’est d’avoir le sens des relations humaines et une première expérience commerciale.

Ensuite, nous recherchons une centaine d’assistants d’agence qui s’occupent du processus de recrutement et des contrats de travail mais aussi de l’optimisation des plannings et de la gestion des remplacements. Les profils venus des ressources humaines en société d’intérim ou de la logistique sont les bienvenus. Nous avons, par ailleurs, une soixantaine d’emplois à pourvoir comme responsables de secteur dans une agence, mix entre assistants et chargés de clientèle, mais dédiés à une activité, la garde d’enfants par exemple. Ces trois types de postes épaulent les responsables d’agence. A cette fonction, qui associe le management avec les dimensions commerciales et administratives, nous ouvrons une quarantaine de places sur un an.

Comment faire pour attirer les candidats ?

Notre marque employeur repose sur notre responsabilité sociale. Nous faisons attention à l’organisation des plannings de nos salariés pour leur éviter des déplacements trop longs ou fréquents entre les différents clients. Nous avons, par ailleurs, créé un fonds de solidarité contre les violences faites aux femmes. Et nous sensibilisons aux risques liés au travail au noir, en particulier au fait que l’on ne cotise pas à la retraite si l’emploi n’est pas déclaré…

Il est important de veiller aux bien-être de nos salariés qui, eux-mêmes, veillent à celui de nos clients. Nous voulons redorer l’image de leurs métiers, donner du sens à leurs actions. Grâce à eux, des personnes âgées peuvent rester chez elles et se voient proposer un peu d’exercice physique, des ateliers cuisine ou de stimulation de la mémoire, et non pas seulement une aide à la toilette. Nos valeurs d’entreprise sont le respect et l’esprit d’équipe : nous voulons que nos intervenants à domicile aient un sentiment d’appartenance, même s’ils ne travaillent pas tous ensemble dans un même lieu.

Concrètement, quel est l’intérêt d’intégrer votre groupe ?

En plus de la signature d’un CDI et des formations dispensées, nous proposons des avantages comme les titres restaurants ou encore la complémentaire santé revalorisée pour tous nos salariés. Et cela, on ne l’a pas quand on travaille seul. En outre, dans les agences O2 qui sont des succursales du groupe OuiCare, et non des adresses franchisées, les collaborateurs bénéficient de primes d’intéressement et de participation, ainsi que de smartphones avec accès internet.

Comment peut-on postuler chez O2 ?

Nous pratiquons beaucoup les recrutements de proximité, avec des candidats qui poussent la porte de nos agences. Il est aussi possible de postuler facilement sur notre site internet www.o2recrute.fr : soit pour une annonce précise, soit de manière spontanée en déposant son CV. Mais nous embauchons aussi sans CV, grâce à la méthode de recrutement par simulation, ou MRS : nous la pratiquons localement et de manière régulière lors de sessions organisées avec Pôle emploi. Cela permet de détecter des personnes sans diplôme ni expérience, mais faisant preuve d’habileté ou d’un bon relationnel…

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