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34 % des employeurs prévoient de recruter dans les mois à venir

Selon le dernier baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi, plus d’un tiers des entreprises françaises anticipent une hausse de leurs effectifs entre avril et juin 2024. Des intentions d’embauche en légère amélioration, par rapport au début d’année, portées notamment par les importants besoins de recrutement dans les transports et la logistique, la santé ou encore la finance.

34 %. C’est la part d’entreprises françaises prévoyant des recrutements et un gonflement de leurs effectifs pour le second trimestre de l’année 2024, selon le dernier Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi*. Soit une très légère hausse par rapport au trimestre précédent (32 %), mais des prévisions en retrait par rapport au 2e trimestre 2023 (- 5 points). Dans le même temps, 16 % des entreprises prévoient, au contraire, une diminution de leurs effectifs. Des perspectives qui témoignent, selon ManpowerGroup, du dynamisme et de l’optimisme timides des recruteurs, malgré une année qui s’annonce en dents de scie en termes d’embauches, grâce notamment aux pics des besoins induits par l’organisation des Jeux olympiques, puis paralympiques.

« À l’instar d’une conjoncture économique qui retrouve quelques couleurs, le deuxième trimestre de 2024 s’annonce plus favorable que le début d’année. Tous les secteurs de l’emploi restent dynamiques, malgré quelques baisses dans les secteurs de la communication et de l’informatique. Malgré la perspective dynamique des Jeux olympiques, les entreprises préfèrent jouer la carte de la précaution afin de ne pas faire de recrutements trop massifs, qu’elles pourraient regretter en seconde partie d’année », analyse Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup Europe du Sud.

Cinq secteurs plus dynamiques

Sur les neuf domaines d’activités observés par le baromètre, cinq se distinguent en termes de projections d’embauches. En premier lieu, le secteur transports, logistique et automobile, avec une prévision nette d’emploi de 31 %, soit une hausse de 8 points par rapport au trimestre écoulé (NDLR : le chiffre de « prévision nette d’emploi » correspond au résultat de la soustraction entre le pourcentage d’employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et le pourcentage anticipant une baisse). Une dynamique qui s’explique notamment par le rebond des ventes de véhicules et par l’approche des JO, particulièrement concernant les transports urbains franciliens. Viennent ensuite la santé et les sciences de la vie (26 %), qui rencontrent toujours d’importantes difficultés de recrutement, et les domaines de la finance et de l’immobilier (25 %), tous en hausse par rapport au début d’année.

Les deux autres secteurs qui présenteront encore beaucoup d’opportunités : les services et biens de consommation (22 %), qui reviennent à un niveau similaire à celui de l’année précédente et profitent de l’amélioration attendue du pouvoir d’achat ; et enfin, le secteur industriel (21 %), où les prévisions de recrutement restent stables malgré le manque de candidats et la baisse des lancements de projets de construction dans le neuf.

Un dynamisme régional inégal

« Les entreprises en région enregistrent des hausses modérées régulières, néanmoins contrastées par des baisses importantes en Auvergne-Rhône-Alpes et dans les Hauts-de-France », ajoute Alain Roumilhac. En effet, les régions lyonnaise (13 % de prévisions nettes d’emploi) et lilloise (7 %) enregistrent les baisses de prévisions les plus conséquentes, par rapport au trimestre précédent, respectivement de 15 et 8 points. Tandis que, dans le même temps, la Bourgogne-Franche-Comté (26 %, + 11 points), les Pays de la Loire (24 %, + 0 point), l’Occitanie (23 %, +7 points) et la Nouvelle-Aquitaine (23 %, -3 points), présentent les projections les plus importantes. En Île-de-France, les entreprises présentent 13 % de prévisions nettes d’emploi, en légère baisse par rapport au début d’année (-3 points).  

*Le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi pour le second trimestre 2024 a été réalisé dans 45 pays, entre le 2 et le 31 janvier 2024 auprès de 40 385 employeurs issus d’entreprises privées et d’organismes publics, dont 1 046 employeurs en France. L’étude analyse les données obtenues en réponse à une unique question : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin juin 2024, par rapport au trimestre actuel ? ».

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