D’après une étude Ifop, 45 % des demandeurs d’emploi pourraient s’abstenir de voter lors de l’élection présidentielle. Et parmi eux, plus d’un électeur sur trois choisirait le Front National.
Pratiquement un chômeur sur deux (45 %) n’envisage pas d’aller voter à l’élection présidentielle. Voici la première tendance relevée par une étude de l’institut Ifop, dont l’objectif est d’analyser les goûts politiques des demandeurs d’emploi.
Par ailleurs, “les chômeurs (ayant) déjà travaillé et qui ont donc eu un lien avec le marché du travail seraient potentiellement 44 % à s’abstenir contre 51 % parmi les personnes se déclarant à la recherche d’un premier emploi”. Évidemment, les jeunes sont particulièrement concernés par cette deuxième catégorie.
Un tropisme remarqué pour le FN et la gauche “sociale”
36 % des demandeurs d’emploi qui iront aux urnes envisagent de voter FN, soit une prime de 7 points par rapport au potentiel électoral moyen actuel de Marine Le Pen (29 %). Si les chômeurs sont également tentés par la gauche non gouvernementale, la prime par rapport à leur estimation moyenne est plus faible : elle atteint 4 % pour Jean-Luc Mélenchon (19 % contre 15 %) et 3,5 % pour Benoît Hamon (13,5 % contre 10 %).
Par ailleurs, Emmanuel Macron, qui se veut centriste, ne plaît pas aux demandeurs d’emploi. 17 % d’entre eux voteraient pour lui, contre 25 % selon la population française. Enfin, à droite, François Fillon subirait une décote de 10 % : seulement 8 % des chômeurs voteraient pour le candidat des Républicains.