De 2002 à 2016, les prix à la consommation ont connu une hausse moyenne de 1,4 % par an, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques.
L’euro est souvent pointé du doigt lorsque l’on évoque le pouvoir d’achat des Français. Récemment, lors de la campagne présidentielle, il a été désigné coupable d’une hausse des prix par le Front National. Toutefois, entre 2002 à 2016, les prix à la consommation ont augmenté en moyenne de 1,4 % par an selon l’Insee, une inflation inférieure à celle des quinze années précédentes (+ 2,1 % en moyenne entre 1986 et 2001).
Mesure vs perception
Néanmoins, juste après 2002, le ressenti de l’inflation par les ménages a divergé des chiffres mesurés. Un écart qui a longtemps perduré et ne s’est résorbé qu’au cours des dernières années. Cette différence peut, selon l’institut, s’expliquer par le fait que les ménages attachent davantage d’importance aux prix en hausse qu’à ceux en baisse ou encore parce que l’indice des prix à la consommation se réfère à un panier de consommation moyen alors que les consommateurs retiennent leur propre structure budgétaire.
La baguette, bon exemple ?
Autre explication avancée par l’Insee, le consommateur observe logiquement les variations de prix des produits qu’il achète le plus fréquemment : il est par exemple davantage sensible aux hausses du prix du pain qu’aux baisses des appareils électroménagers. Enfin, les Français ont gardé en tête le dernier prix connu en francs. Pour la baguette, ils ont tendance à comparer son prix actuel (0,87 euro en moyenne) à son prix de 2001 (0,66 euro).