La prime d’activité, née en 2016 de la fusion entre la prime pour l’emploi et le RSA activité, verra son montant mensuel augmenter progressivement pour atteindre une hausse totale de 80 euros. La première revalorisation interviendra en octobre 2018.
C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : augmenter de 50 % le montant de la prime d’activité versée aux travailleurs ayant des revenus modestes. Au final, c’est une revalorisation de 80 euros qui a été actée et dévoilée dans le Projet de loi de finances pour l’année 2018, présenté fin septembre. Une augmentation progressive, dont la première étape interviendra le 1er octobre 2018. “Un effort budgétaire supplémentaire de 1,2 milliard d’euros sur le quinquennat”, précise le gouvernement.
Des conditions de ressources modifiées
En revanche, en contrepartie, les conditions de ressources prises en compte dans le calcul de la prime d’activité seront modifiées “pour assurer un meilleur ciblage des prestations destinées au soutien à l’activité”, indique le gouvernement sans donner davantage de précisions. Aujourd’hui, pour en bénéficier, il faut entre autre être âgé d’au moins 18 ans, exercer une activité salariée et ne pas dépasser un revenu de 1 500 euros nets pour une personne seule. À noter que son montant est calculé en fonction de la composition et des ressources du foyer, y compris les prestations sociales.
Une progression des bénéficiaire de 25 % en un an
Versée par les caisses d’Allocations familiales (Caf) tous les trimestres, la prime d’activité concernaient, fin mars 2017, 2,50 millions de foyers français, dont 1,82 million de foyers du RSA (Revenu de solidarité active). “Une progression de 25,2 % en un an”, précise la note de conjoncture publiée en juillet par la caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf). Au total, cette prestation couvre 4,96 millions de personnes -2,5 millions d’adultes responsables du dossier, 640 000 conjoints et 1,9 million de personnes à charge (enfants, autres.)- pour un montant moyen de 156 euros.