Tribune – Les chiffres du chômage ont été rendus officiels par Pôle emploi pour le 1er trimestre 2018. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) est en baisse. Bonne nouvelle ? Décryptage par Patrick Bonnin, directeur de France-emploi.com.
Les chiffres de pôle emploi font écho à ce que l’on voit via les différents indicateurs cités par tous les acteurs du marché : le marché de l’emploi, réactif en 2017, devrait prendre plus d’essor en 2018. Entre les créations de postes liées au dynamisme de certains secteurs (comme l’Industrie, le BTP, les services, le secteur public, l’environnement…) et le départ en retraite des baby-boomers, l’année 2018 présage une baisse significative des demandeurs d’emploi.
Les prévisions de recrutement sont en hausse partout en France. Les premiers bénéficiaires sont les cadres : il ne faut pas oublier que le marché des cadres est à 3,5 % au niveau national soit une situation de plein emploi. Et l’emploi des cadres devrait s’intensifier dans les trois prochaines années. Parallèlement, les recruteurs font face à une pénurie de candidats notamment pour les profils opérationnels et commerciaux. L’enjeu pour elles est donc de fidéliser les collaborateurs.
Attirer de nouveaux talents
Il faut donc travailler sur l’image employeur et l’attractivité des entreprises, des secteurs d’activité, des régions…
Toutes les structures ne sont pas dans des grandes métropoles et peuvent manquer d’attrait face aux grands groupes.
C’est ce qui fait la richesse de notre pays mais c’est un frein à beaucoup d’actes de candidature : la mobilité de soi et de sa famille. Il ne faut plus uniquement s’attacher aux compétences des talents mais également à ce qui les constituent : leurs aspirations, leurs souhaits d’évolution, leurs intérêts…
L’enjeu pour les entreprises est de savoir anticiper les recrutements et les déficits de compétences RH car les délais notamment pour les cadres sont de plus en plus longs.
L’auteur
Patrick Bonnin, directeur de France-emploi.com
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