Selon les derniers calculs de l’Unédic, malgré une réforme censée lui permettre de faire des économies, le régime de l’assurance-chômage accusera un déficit de l’ordre de 2 milliards d’euros en 2019, et de 700 millions en 2020.
Grâce à la mise en œuvre de la réforme de l’assurance-chômage le 1er novembre dernier (avec une nouvelle convention beaucoup plus restrictive et un nouveau calcul du salaire journalier de référence), l’Unédic espérait un retour à l’équilibre financier dès 2020. Mais selon les dernières prévisions de l’organisme, l’équilibre financier ne devrait être atteint qu’en 2021, avec un déficit de 2 milliards d’euros pour 2019, et de 700 millions d’euros l’année prochaine.
Une “détérioration conjoncturelle” qui pèse sur les recettes et les dépenses
“Du fait d’une conjoncture macroéconomique révisée à la baisse, de la décélération de la croissance et, dans une moindre mesure, d’une inflation plus basse, le retour à l’équilibre du régime devrait intervenir en 2021 et non fin 2020 comme anticipé en septembre. La situation financière de l’Assurance chômage étant particulièrement sensible aux fluctuations de l’économie, cette détérioration conjoncturelle vient en effet affecter à la fois les recettes et les dépenses du régime”, note l’Unédic.
L’organisme table désormais sur un solde financier excédentaire de + 2,3 milliards d’euros en 2021 et de + 4,6 milliards d’euros en 2022. Fin 2020, la dette devrait atteindre 38,2 milliards d’euros, avant de diminuer les deux années suivantes, et d’atteindre 31,4 milliards d’euros fin 2022 ; ce qui était son niveau de 2016.
Selon l’Unédic, les nouvelles règles de l’assurance chômage devraient avoir un impact sur 1,2 million de chômeurs, soit la moitié du nombre de demandeurs d’emploi indemnisés.