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Coronavirus : 3,9 millions de salariés désormais en chômage partiel

Selon les chiffres publiés par la Dares, près de 4 millions de salariés sont désormais concernés par le chômage partiel. Les secteurs du commerce et la réparation automobile sont les principaux concernés.

Pour suivre l’évolution du marché du travail durant la crise sanitaire, la Dares, Pôle emploi et la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) vont publier chaque semaine un suivi d’indicateurs. “De manière inédite, les indicateurs proposés sont issus de l’exploitation de données journalières ou hebdomadaires. Ils sont donc nécessairement plus fragiles que ceux traditionnellement diffusés sur ces différentes thématiques. Ils sont également susceptibles d’être révisés dans les semaines qui viennent”, souligne d’emblée la Dares dans un communiqué.

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Trois fois plus de demandes

Pour ce premier point de situation, un focus a été effectué sur le chômage partiel. Concrètement, au 1er avril, 3,9 millions de salariés sont désormais concernés par des demandes d’activité partielle faites par leurs entreprises. En raison du coronavirus, 425 000 demandes d’activité partielle ont ainsi été déposées, le nombre de dossiers ayant ainsi été multiplié par trois par rapport au 25 mars. Dans le détail, les TPE et PME semblent davantage concernées par ces demandes. Ainsi, 42 % des salariés faisant l’objet d’une demande d’activité partielle travaillent dans des établissements de moins de 20 salariés, représentant 34 % de l’emploi salarié privé. “À l’inverse, ceux qui travaillent dans des établissements de plus de 250 salariés représentent 13 % des salariés en activité partielle, alors que ces établissement recouvrent 20 % de l’emploi salarié privé”, souligne la Dares.

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Des secteurs plus impactés que d’autres

Les régions les plus concernées par ces demandes sont logiquement l’Île-de-France (20 %) et l’Auvergne-Rhône-alpes (13,2 %). Parmi les secteur les plus impactés et donc faisant appel à ce dispositif, on retrouve en tête les établissement évoluant dans les domaines du commerce et de la réparation automobile (21.4 % des demandes). Suivent ensuite les secteurs de l’hébergement et de la restauration (15,7 %), de la construction (14,3 %) et des activités de services spécialisées, scientifiques et techniques (12,9 %). “Ces quatre secteurs concentrent près des deux tiers des demandes, 58 % des effectifs concernés et 60 % des heures chômées demandées depuis le 1er mars”, précise la Dares. Parallèlement, Pôle emploi précise qu’au cours de la semaine du 16 au 22 mars, les demandes d’inscriptions en formation de la part des demandeurs d’emploi ont fortement baissé, passant de 24 106 à 7 455 (- 56 %). Même constat pour les entrées en contrats aidés qui accusent une baisse de 67 % entre la première et deuxième quinzaine de mars.

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