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Déconfinement : malgré la reprise, les licenciements se multiplient

L’économie française devrait connaître un rebond au deuxième semestre, selon une estimation publiée mercredi 8 juillet par l’Insee. Mais en attendant, le nombre de licenciements ne cesse d’augmenter depuis deux mois.

Selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, publiée mercredi 8 juillet, malgré “l’incertitude qui a entouré la fin du confinement” en mai, la reprise est en cours.

 

Une reprise encore timide

“Près de 2 mois après le début du déconfinement entamé le 11 mai, l’économie française s’est redressée assez nettement. En juin, l’activité a comblé les 3/5 de l’écart qui la séparait, au creux du confinement, de son niveau d’avant crise. La consommation des ménages n’est quant à elle plus qu’à 3 points de pourcentage de son niveau normal”, observe l’institut de recherches statistiques.

L’Insee prévoit que l’économie française devrait connaître un rebond au deuxième semestre. Mais l’institut remarque que ”les carnets de commandes demeurent jugés peu garnis par les entreprises industrielles, ce qui n’augure pas d’un retour immédiat à la normale”. Il estime que le PIB de la France devrait chuter de 9 % en 2020.

L’organisme précise aussi que “si depuis mai, les premières marches de la reprise ont pu être gravies assez rapidement, ce sont les dernières qui risquent d’être les plus difficiles”. Ainsi, les craintes “restent vives” au sujet d’une éventuelle seconde vague épidémique en France, mais aussi concernant le commerce mondial, “l’épidémie restant très active dans nombre de pays.”

 

Les licenciements se multiplient

Tandis que les économistes redoutent une explosion du chômage, et que la Banque de France s’attend à une perte d’un million d’emplois en 2020, les licenciements se multiplient déjà.

Malgré la généralisation du chômage partiel pendant le confinement, puis sa transformation en activité partielle de longue durée, la Dares observe ainsi dans son dernier tableau de bord hebdomadaire, que le nombre de “petits licenciements collectifs” (moins de 10 salariés dans 90 % des cas) est passé de 38 début avril, à 164 durant la semaine du 29 juin. Cela, sans que la courbe ne fléchisse jamais. Depuis mars, la Dares en a compté 1 672, en particulier dans la construction (20 %), le commerce et la réparation d’automobile (20 %), l’industrie manufacturière (15 %) ainsi que l’hébergement et la restauration (13 %).

Le nombre de suppressions de postes envisagées, basé sur les démarches de PSE (plans de sauvegarde de l’emploi), a également explosé, passant de 13 033 entre mars et juillet 2019, à 27 053 sur la même période, cette année.

Rien que pour la dernière semaine de juin, 2 500 suppressions de postes étaient envisagées. La Dares dénombre au total 24 PSE la première semaine de juillet, contre 11 durant la première semaine de mars.

 

 

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