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La détérioration du marché du travail pourrait finalement être “moins marquée” en 2020

Les dernières prévisions de la Banque de France sont légèrement plus optimistes pour l’emploi que celles de juin dernier. Même si la France devrait perdre 800 000 emplois en 2020.

Il y a trois mois, la Banque de France (Bdf) expliquait qu’à cause d’un “choc d’activité” faisant suite à l’épidémie de Covid-19, la France allait perdre “presque un million” d’emplois en 2020 ; avec un taux de chômage atteignant un pic de 11,5 % mi-2021. Dans ses dernières projections macroéconomiques, publiées lundi 14 septembre, elle estime que grâce à un “rebond plus fort” que prévu, notre économie arriverait finalement “plus vite” au niveau pré-crise : la chute du PIB est désormais estimée à 8,7 % en 2020, contre 10,3 % initialement anticipé.

En conséquence, la détérioration du marché du travail serait “un peu moins marquée”, avec fin 2020 un recul de l’emploi de “seulement”  800 000 postes sur un an. “En 2021 et 2022 à l’inverse, plus de 700 000 emplois seraient recréés en net”, indique l’institution.

Selon la BdF, les aléas pouvant affecter ce nouveau scénario central “restent cependant importants, compte tenu notamment du maintien de larges incertitudes sur l’évolution de la situation sanitaire”. Mais selon ses prévisions, le niveau d’activité de fin 2019 serait retrouvé début 2022, avec une remontée du PIB de 7,4 % en 2021 et de 3 % en 2022.

bdf chiffres

Un “redressement” vers 2021

“Les entreprises ayant largement fait appel au dispositif d’activité partielle, l’ajustement de l’emploi au choc d’activité est resté relativement contenu au premier semestre, avec des destructions de postes liées principalement à l’ajustement de l’emploi intérimaire et au non-renouvellement de contrats courts”, observe la BdF. Fin 2020-début 2021, l’emploi continuerait à se contracter, avec des pertes d’emplois “plus pérennes” dans les entreprises en difficulté.

Concrètement, donc, les pertes nettes d’emplois dans l’ensemble de l’économie françaises s’élèveraient au total à “un peu plus de 800 000 fin 2020” par rapport à fin 2019. Avant un “redressement” qui s’amorcerait en 2021-2022.  “Cette projection est moins défavorable que ce que nous escomptions en juin, en cohérence avec la chute d’activité moins marquée, en particulier dans le secteur marchand”, estime la BdF.

Bdf emploi2

Après la baisse “en trompe l’œil”, comme l’indique l’Insee, du chômage (au sens du BIT) pendant le confinement, son taux pourrait “rebondir” pour atteindre un “pic” autour de 11 % au premier semestre 2021. “Sous l’hypothèse que la population active retrouve un niveau habituel”, précise la Banque de France. Il repasserait finalement sous le seuil de 10 % dans le courant de 2022.

 

 

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