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Marché de l’emploi : une hausse des embauches, mais aussi des démissions

Le chômage continue de baisser légèrement au deuxième trimestre 2021, tandis que les embauches sont en hausse, selon les derniers chiffres de la Dares et de l’Urssaf. En revanche, les licenciements économiques se maintiennent, et le nombre de démissions augmente.

Le nombre de demandeurs d’emploi poursuit sa baisse, avec le déconfonement, au deuxième trimestre 2021 : selon les derniers chiffres de la Dares, publiés mardi 27 juillet, le nombre de chômeurs de catégorie A, en France métropolitaine, a baissé de 1,4 % entre mai et juillet, et de 15,3 % sur un an. S’établissant à 3,510 millions de personnes.

Parallèlement, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie B (ceux qui ont travaillé moins de 78 heures le mois écoulé) et de catégorie C (plus de 78 heures de travail le mois passé) observe une “forte augmentation en miroir de la diminution des A”. Une hausse “exclusivement portée” par le transfert de demandeurs de catégorie B vers la catégorie C, précise toutefois la Dares.

 

Une baisse de 2,1 % en un an

Catégories A, B et C confondues, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 0,5 % sur le 2e trimestre 2021, et de 2,1 % sur un an. En moyenne au deuxième trimestre 2021, en France métropolitaine, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) s’établit à 5,688 millions.

Parmi elles, 3 510 500 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 2 178 200 exercent une activité réduite (catégories B, C).

À noter qu’au deuxième trimestre, 707 800 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi. “Elles sont soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D, par exemple : formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvues d’un emploi (catégorie E, par exemple : création d’entreprise, contrat aidé). Sur ce trimestre, le nombre d’inscrits en catégorie D augmente de 5,0 %, et celui des inscrits en catégorie E de 4,5 %”, indique la Dares.

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Une hausse des embauches en parallèle

Ces chiffres positifs vont de pair avec une hausse des embauches ces derniers mois. Selon les dernières données de l’Urssaf et de l’Acoss, le nombre de déclarations d’embauche (DPAE) de plus d’un mois (hors intérim) a progressé en juin 2021 de 5,7 %, après une “hausse exceptionnelle” de + 38 % en mai, qui faisait suite à une baisse de – 8,3 % en avril. Sur trois mois, l’évolution des DPAE est de + 33,8 %, pour une hausse de + 28,5 % sur un an. Par rapport à février 2020, “dernier mois avant la crise”, l’évolution est de + 13, 9 %.

“La hausse des déclarations d’embauche enregistrée en juin 2021 s’explique par l’augmentation des embauches en CDD de plus d’un mois (+ 5,9 %) et de celles en CDI (+ 5,6 %). Sur un an, les déclarations d’embauche en CDD de plus d’un mois progressent de 19,9 % tandis que celles en CDI de 39,0 %. Par rapport à février 2020, les évolutions sont respectivement de + 16,8 % et + 11,1 %”, précise l’Urssaf.

Par secteurs, le tertiaire enregistre une hausse de + 20,4 %, l’industrie une augmentation de + 7,9 % ; tandis que dans la construction, les déclarations d’embauche de plus d’un mois diminuent de – 2,4 % (tout en demeurant à un niveau supérieur à celui d’avant la crise, pour le quatrième trimestre consécutif).

Sur un an, le nombre d’embauches de plus d’un mois progresse de + 87,4 % dans le tertiaire, de + 75,5 % dans l’industrie et de +48,2 % dans la construction.

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Des licenciements économiques et des démissions qui se poursuivent

Mais ces données n’effacent pas la réalité de la crise sanitaire. Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre reste supérieur de 206 600 à son niveau du quatrième trimestre de l’année 2019, avant l’arrivée du coronavirus. Tandis que le nombre de chômeurs toutes catégories confondues, est supérieur de 293 700 par rapport à son niveau du T4 2019.

Par ailleurs, au premier trimestre 2021, les licenciements économiques ont retrouvé leur niveau d’avant-crise, mais se maintiennent. Tandis que, signe d’un effet de la crise sur les mobilités professionnelles, le nombre de démissions et de ruptures conventionnelles (à l’origine d’inscriptions chez Pôle emploi) est en augmentation depuis janvier 2021.

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