Quels sont les métiers les plus menacés par l’IA ?

Le 13 mars dernier, la Commission de l’intelligence artificielle sur l’avenir du marché du travail remettait son rapport au Président de la République. Selon ses conclusions, l’IA devrait avoir un impact globalement positif sur l’emploi, bien qu’il faille anticiper la disparition de certains métiers et la transformation de la plupart des autres. Selon les experts de cette commission, « les emplois directement remplaçables par l’IA ne représenteraient que 5 % des emplois d’un pays comme la France«  . Pour autant, il apparaît tout de même que la dynamique d’automatisation de tâches administratives et chronophages menace de plus en plus des emplois précis. Et, comme le souligne l’Organisation internationale du travail (OIT), le risque n’est pas tant le remplacement massif par des bots que « la transformation profonde des métiers, qui touchera 10 à 13 % des professions dans le monde.« 

De fait, les catégories socio-professionnelles moins qualifiées seront particulièrement affectées à commencer par les employés de bureau, et par les femmes, qui sont deux fois plus présentes dans les postes administratifs. Ainsi, selon l’OCDE, les professions les plus exposées au risque d’automatisation représentent aujourd’hui 27 % des emplois, et principalement des postes peu ou moyennement qualifiés.

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Les métiers les plus menacés par l’automatisation

Comme le souligne CVGenius, « il est important de faire la différence entre l’automatisation de tâches et le risque d’obsolescence par le remplacement. » C’est dans cette optique que la site spécialisé a identifié les dix métiers particulièrement susceptible d’être largement, voire entièrement automatisés.

1) Employé de caisse. Depuis déjà plusieurs années, les caisses en libre-service limite le rôle des caissiers, et l’automatisation croissante pourrait aller jusqu’à faire disparaitre le métier tel que nous le connaissons aujourd’hui. A titre d’exemple, cité par CVGenius : Amazon a ouvert plus de 40 supérettes aux Etats-Unis et au Royaume-Uni entièrement contrôlées par des caméras et de l’IA.

2) Analyste financier. Dans son métier, l’analyste financier assure une veille et une étude approfondie de la valeur des entreprises, ainsi que des tendances du marché, via l’analyse et l’interprétation de données financières et de rapports. Aujourd’hui et demain, avec la capacité d’apprentissage automatique et d’analyse prédictive de l’IA, ces tâches peuvent être réalisées de plus en plus efficacement par des algorithmes. Et les analystes travaillent déjà avec ces outils de traitement des données.

3) Rédacteur. A l’image de ChatGPT, les algorithmes et IA de génération de texte sont toujours plus sollicités, pour gagner en efficacité ou accompagner le travail de rédaction. Une course à l’optimisation qui devrait directement impacter le travail des auteurs, journalistes et rédacteurs en tous genres.

4) Traducteur. Là encore, chacune et chacun peut mesurer l’apport de l’IA en matière de traduction. Comme le souligne CVGenius, en cas de besoin linguistique, nous ne sollicitons pas un interprète mais plutôt une plateforme spécialisée en ligne, qui traduit automatiquement notre texte ou notre phrase orale. Et, de plus, les algorithmes d’IA de traduction gagnent toujours plus en efficacité et en précision, réduisant par la même occasion l’apport et la valeur ajoutée des traducteurs professionnels.

5) Développeur informatique. Au-delà des interactions linguistiques, l’IA impacte également considérablement les langages de programmation informatique. En la matière, des algorithmes sont capables de convertir automatiquement ces langages, ou d’analyser des lignes de code pour identifier d’éventuelles failles de sécurité. Ces programmes nécessitent encore l’intervention humaine pour les développer et les exploiter, mais le métier de développeur voit de plus en plus de ses tâches êtes confiées à la machine.

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6) Graphiste. De la même façon que pour la génération de texte, la génération d’images par l’IA fait les gros titres, notamment depuis l’émergence de l’outil Midjourney. En quelques clics et avec un peu d’imagination, ce genre de logiciels peut concevoir des illustrations toujours plus réalistes, mais toujours perfectibles par l’expertise humaine.

7) Opérateur de saisie. Au quotidien, l’opérateur de saisie vérifier et classe des documents, assure leur mise à jour et enregistre des données numériques. Une série de tâches de saisie de données rendues obsolètes notamment par les progrès de la technologie de reconnaissance optique de caractère (OCR).

8) Comptable. A l’instar de la saisie de données, les tâches de comptabilité peuvent se révéler répétitives et facilement reproduisibles par des algorithmes. L’automatisation aura donc un impact important sur le quotidien des comptables. A l’avenir, les professionnels pourraient ainsi être amenés à superviser le travail de l’IA, notamment pour vérifier et attester l’exactitude et la fiabilité des données générées.

9) Chargé de clientèle. Pour les entreprises, la relation client et l’image de marque sont primordiales. Et, depuis des années déjà, des chatbots et des parcours en ligne alimentés par l’IA assurent le service client pour beaucoup d’enseignes, et suppriment le besoin d’une intervention humaine pour le traitement des requêtes basiques.

10) Enseignant. Selon CVGenius, le développement de solutions d’apprentissage en ligne toujours plus performantes et de cours personnalisées et accessibles à tout moment, challenge le rôle classique de l’enseignant. De telle sorte que « la place d’un humain dans certains postes de l’enseignement se voit ainsi réduite en même temps que des questions sur la place de l’enseignant se dressent ». Il apparaît que la coexistence avec les outils numériques devient un incontournable de l’enseignement.

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