Selon le 11e baromètre de l’absentéisme et de l’engagement réalisé par Ayming, le taux d’absence des salariés continue d’augmenter. Les arrêts maladie de plus de 90 jours sont en forte progression.
En 2018, le taux d’absentéisme des salariés a encore augmenté et atteint désormais 5,10 %. C’est le principal enseignement de la 11e édition du baromètre de l’absentéisme et de l’engagement, réalisé Ayming. “Cela représente en moyenne 18,6 jours d’absence par an et par salarié (contre 17,2 en 2017)”, souligne l’étude.
Écart homme-femme
Si la hausse touche l’ensemble des secteurs d’activité, celui de la santé reste le plus impacté (5,62 %), “les salariés étant soumis à de fortes contraintes organisationnelles, physiques et psychiques”, précise le baromètre. L’écart entre les femmes et les hommes demeure important, avec des niveaux d’absentéisme respectifs atteignant 5,73 % et 3,83 %. Un écart qui s’explique de différentes façons, selon l’étude : les femmes ont souvent des statuts plus précaires (temps partiels), des postes générateurs de problèmes de santé plus importants et des arrêts maladie liés à la grossesse. “De plus, malgré les évolutions sociétales, elles continuent de gérer plus largement les charges domestiques”, rappelle le baromètre.
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+ 10 % sur les arrêts de longue durée
L’absentéisme est également en hausse dans toutes les régions et dans toutes les catégories d’âge. Sans surprise, le taux d’absence est le moins important chez les jeunes de moins de 25 ans (2,48 %) et le plus élevé chez les personnes de plus de 56 ans (7,40 %). “Cependant, on note une dégradation de l’absentéisme de plus de 90 jours plus forte pour les salariés de 40 ans et moins (+ 23 %) que pour les salariés de 41 ans et plus (+ 9 %)”, nuance l’étude. Plus globalement, cette année, les résultats montrent que les arrêts maladie de longue durée sont en forte hausse. En effet, la progression des absences de plus de 90 jours, toute catégorie d’âge confondue, représente plus de 10 % par rapport à 2017. “Le vieillissement de la population active, mais surtout la part croissante des arrêts longue durée chez les 50 ans et moins, font que ce phénomène est amené à s’accentuer si les entreprises n’agissent pas davantage”, prévient Ayming.
À NOTER :
Étude réalisée en partenariat avec AG2R La Mondiale, auprès de 46 615 entreprises du secteur privé employant plus de 2 millions de salariés sur tous les arrêts maladie et accidents du travail/maladie professionnelles dès le 1er jour d’arrêt.
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