Près de 7 Français sur 10 estiment que les demandeurs d’emploi “les plus aisés” devraient voir leurs allocations réduites. C’est ce que rapporte l’Institut Viavoice dans son Baromètre des projets des Français réalisé pour le Groupe BPCE, Les Échos et France Info.
Envisagée sur plusieurs registres, la réduction des allocations chômage suscite souvent des adhésions majoritaires, en fonction des conditions considérées. Concernant les demandeurs d’emploi “les plus aisés”, 69 % des Français se déclarent favorables à la réduction du montant de leurs allocations, selon le Baromètre des projets des Français. Au sujet des demandeurs d’emploi qui refusent trois offres successives qui leur sont faites, 63 % aspirent à une suppression de leurs allocations ; idée qui avait été proposée par Nicolas Sarkozy dès la campagne 2007. Actuellement, il existe la possibilité de suppression, pour deux mois, des allocations accordées aux demandeurs d’emploi ayant refusé deux offres raisonnables d’emploi.
Progressivité en fonction des revenus
Concernant l’ensemble des chômeurs, 46 % des répondants sont favorables à la réduction, plus rapide au cours du temps, des allocations, et 47 % y sont opposés. Actuellement, le montant de l’allocation chômage (Aide au retour à l’emploi) s’établit généralement entre 57 % et 75 % du dernier revenu d’activité, et est accordé dans la limite de deux ans pour les personnes ayant moins de 50 ans, et de trois ans pour celles ayant plus de 50 ans. Par ailleurs, 72 % se positionnent en faveur d’une progressivité des allocations familiales en fonction des revenus des bénéficiaires, dont le principe a récemment été adopté à l’Assemblée.
Des inquiétudes concernant les revenus
59 % des personnes interrogées pensent que leur pouvoir d’achat va diminuer au cours des trois prochains mois, soit un score aussi élevé que celui enregistré le mois dernier, et qui se place sur la fourchette haute des données du Baromètre. 51 % des Français s’estiment préoccupés par les impôts contre 20 % en mars 2012.