Depuis le 1er janvier, les salariés ont pu constater une baisse de leurs cotisations sur leur bulletin de paye, comme annoncé par le gouvernement. L’assurance chômage ne fait pas exception. Rebondir fait le point sur ce que cela va changer… ou pas.
Sur leur fiche de paye du mois de janvier, les salariés français ont pu constater une légère hausse de leurs revenus. Ce gain correspond à la différence entre la baisse des cotisations sociales, et la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). Ainsi, le gouvernement a notamment décidé d’une diminution du taux salarial d’assurance chômage au 1er janvier 2018, qui passe de 2,40 % à 0,95 %, pour une suppression totale au 1er octobre. Mais si les salariés cotisent moins et ne cotiseront bientôt plus, quelles sont les conséquences ?
Pas de vice caché !
Rassurez-vous, la décision sera sans impact pour les demandeurs d’emploi, car la CSG payée par davantage de Français (pas seulement les salariés) vient compenser le manque à gagner. “La baisse annoncée n’a pas d’incidence sur l’allocation en elle-même, indique Nacima Stiti, de la direction de la réglementation et de l’indemnisation chez Pôle emploi. Cela a été mis en place dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018. Cette décision n’aura donc de répercussions ni sur le montant de l’allocation, ni sur sa durée, ni sur les conditions d’accès aux droits. La baisse ne sera pas reportée sur les demandeurs d’emploi.”
Ainsi, pour être inscrit comme demandeur d’emploi à Pôle emploi, il faudra toujours justifier de 4 mois de travail salarié (soit 88 jours ou 610 heures) au cours des 28 mois (36 mois pour les plus de 53 ans [la précédente convention prévoyait à partir de 50 ans]) qui précèdent la fin du contrat de travail, être à la recherche permanente d’un emploi, résider en France, être apte à travailler, ne pas avoir atteint l’âge légal de la retraite et être en situation de chômage involontaire. Cette indemnisation vous sera versée pendant 24 mois maximum (30 mois pour les personnes de 53 et 54 ans, 36 mois à partir de 55 ans).
Et pour Nacima Stiti, les demandeurs d’emploi, quelle que soit leur situation, ne doivent pas hésiter à pousser la porte de leur agence la plus proche. “Encore trop peu de gens savent qu’il ne faut pas nécessairement être indemnisé pour prétendre aux services et aides de Pôle emploi tels que l’accompagnement, la recherche de formations, l’aide à la mobilité, etc.”