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Changer de vie : qu’est-ce que l’expatriation peut vous apporter côté pro et perso ?

L’expérience de l’expatriation, quel que soit le moment de carrière ou de vie qui y correspond, séduit toutes sortes d’actifs. Si les motivations, les apports et les difficultés de la vie et du travail à l’étranger sont connues, des écarts existent selon le genre et le contexte d’expatriation, et la préparation reste le maître-mot. Comme en témoigne le Baromètre 2024 d’Expat Communication, présenté ce 11 décembre.

« Ce baromètre est une restitution par et pour les expats, et il est pensé à la mode expat », lance Alice Carnot, directrice associée d’Expat Communication. En effet, pour prendre le pouls de l’expatriation, 10 000 réponses d’expatriés ont été recueillies toute l’année 2024 et réparties en quatre études thématiques : Pourquoi partir en expatriation ? ; Qu’apprend-on en expatriation ? ; Le quotidien des expatriés ; et Le retour d’expatriation. « L’expatriation est une réalité aux contours mouvants« , ajoute Alix Carnot. De fait, le baromètre s’est construit autour de six persona, ou « profils d’expatriés », selon le contexte de départ : les salariés détachés (expatriés d’entreprises), les conjoints qui suivent l’autre personne du couple, les « self-initiative » (qui partent sans contrat ou décrochent un contrat local, les aventuriers, les retraités et les autres (pour beaucoup des personnes en VIE).

Premier enseignement : tous profils confondus, les motifs personnels devancent largement les raisons professionnelles pour un départ à l’étranger. « Si on part, c’est d’abord pour une aventure humaine et familiale (49 % pour les femmes, 32 % pour les hommes), une expérience interculturelle et une meilleure qualité de vie« , analyse Albine Horiot, qui accompagne les TPE à l’international et a collaboré avec Expat Communication dans le cadre du baromètre. En effet, la progression de carrière n’est citée comme motif que par 23 %, indifféremment chez les femmes et chez les hommes « Et seuls 21 % disent partir pour une durée clairement délimitée dans le temps », ajoute Albine Horiot.  

Moral en hausse et impact sur le travail

Par rapport à l’année 2023, le baromètre révèle un moral des expatriés en hausse (à 71 %, soit une hausse de 3 points), avec un écart entre femmes et hommes qui se réduit (70 % pour les femmes, 76 % pour les hommes). Une différence qui s’explique notamment, selon le baromètre, par le fait que 64 % des femmes travaillent en expatriation, contre 75 % des hommes. Un point de vigilance : les premiers freins exprimés en matière d’intégration et de réussite du projet sont l’absence de préparation, les différences linguistiques et interculturelles, ainsi que la difficulté à trouver un emploi.

Concernant les premiers apports concrets de l’expatriation, le rapport aux autres (71 %) est le premier cité, devant l’évolution du rapport au travail (42 %) et au temps (41 %). A noter que la gestion de l’équilibre vie pro / vie perso et la construction de sa confiance en milieu professionnel sont considérés comme les deux défis majeurs des salariés expatriés. « Concernant l’évolution de carrière, l’effet accélérateur de l’expatriation s’observe plutôt sur le long terme. Avec un impact considéré comme positif ou très positif au bout de six ans d’expatriation », ajoute Alix Carnot.

La question du retour

Cette question de carrière se pose notamment au moment du retour d’expatriation, souvent charnière et délicat. « Une expérience à l’étranger peut, dans certains cas, créer une instabilité dans sa carrière, et il peut être difficile de valoriser son expérience à l’étranger, notamment pour les expériences de moins de 3 ans », comment Alix Carnot. Pour autant, 63 % des répondants considèrent tout de même l’expatriation comme un accélérateur pour leur évolution professionnelle. De fait, si le retour d’expatriation apparaît souvent comme un mélange de choix et d’obligation, les motifs professionnels dominent (44 %), devant les considérations familiales (22 %). Les conjointes et conjoints ayant suivi leur moitié expatriée doivent également souvent reconstruire leur parcours, avec seulement 15 % d’entre eux qui retrouvent un emploi dans les six premiers mois du retour.

Un dernier enseignement : 43 % des expatriés jugent leur retour difficile et 56 % considèrent qu’il est plus facile de partir que de revenir et évoque une sous-estimation des défis du retour. A l’aller comme au retour, pensez donc à la préparation et à l’anticipation !

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