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Covid-19 : le nombre d’inscrits à Pôle emploi a explosé en 2020

Au quatrième trimestre, 3,8 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi en catégorie A, soit une baisse de 2,7 % en trois mois, selon la Dares. Mais en un an, les chômeurs n’ayant pas d’activité ont augmenté de 7,5 %. Un revirement de situation, car en 2019, la France avait connu une baisse historique du nombre de demandeurs d’emploi.

En matière d’emploi, 2020 s’est terminée sur une apparente bonne note. Mais insuffisante pour sauver l’année. Au quatrième trimestre, 3,8 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi et sans activité aucune en France (hors Mayotte), soit une baisse de 2,7 % en trois mois, selon la Dares. Mais dans le même temps, le service d’études statistiques du ministère du Travail précise que le nombre des chômeurs de catégorie A a bondi de 7,5 % (+ 265 400 chômeurs) en un an.

 

La baisse historique en 2019, un lointain souvenir ?

Cette hausse contraste fortement avec la baisse historique du nombre de demandeurs d’emploi en 2019. Sa plus forte baisse depuis la crise économique de 2008.

Le nombre de chômeurs, toutes catégories confondues, a aussi baissé de 73 200 personnes au quatrième trimestre. Mais là encore, sur l’ensemble de l’année 2020, il est en nette hausse. Il a ainsi augmenté de 4,5 % ( + 262 000) en un an, et s’établit début 2021 à 6 millions de personnes.

À noter que le nombre de chômeurs de longue durée n’a pas non plus faibli. Au quatrième trimestre 2020, le nombre moyen de demandeurs d’emploi inscrits (en catégories A, B, C) depuis un an ou plus a augmenté de 1,9 %. Avec une hausse de + 9,1 % sur un an.

 

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Sans titre

L’effet du premier confinement continue de peser

Si le chômage partiel a joué un rôle “d’amortisseur” (3,1 millions de salariés en ont bénéficié en novembre et 2,4 millions en décembre 2020), les résultats moins catastrophiques des troisième et quatrième trimestres n’auront donc pas réussi à compenser la hausse historique du nombre de chômeurs due au premier confinement, observe la Dares.

Pour rappel, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A avait augmenté de 24,5 % au printemps 2020, avec 815 500 personnes de plus. Principalement parce que de nombreuses activités économiques avaient été contraintes à l’arrêt. À la fin du premier trimestre 2020, l’emploi salarié avait chuté de 2 %, avec près de 500 000 emplois en moins dans le privé, selon l’Insee.

Le second confinement, en octobre-novembre 2020, n’avait en revanche pas pas généré d’afflux à Pôle emploi ; l’activité ayant été moins réduite, et le chômage partiel ayant évité de nombreux licenciements.

Finalement, l’avenir de l’emploi en France demeure très incertain pour 2021. L’épidémie de Covid-19 ne faiblit pas et un troisième confinement se profile. Les licenciements économiques sont en recrudescence de 26,5 % sur 2020, et les ruptures conventionnelles de 7,1 %. Depuis mars 2020, 84 130 ruptures de contrat de travail sont envisagées dans le cadre d’un PSE, trois fois plus qu’en 2019. Alors que nombre d’entreprises n’ont pas encore licencié, supprimant surtout des CDD et des emplois en intérim. Et que les risques de faillites demeurent.

 

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