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Coronavirus : l’emploi en intérim chute de 75 %

Prism’emploi, fait état de la forte répercussion de la crise sanitaire du coronavirus sur le secteur, avec plus de 550 000 emplois en moins à la fin mars.

Alors que 21 000 entreprises, pour 400 000 salariés, ont fait une demande de chômage partiel face à l’épidémie de coronavirus, l’emploi en intérim devrait chuter de 75 % entre le 16 et le 31 mars 2020, selon une estimation de la fédération Prism’emploi, qui regroupe plus de 600 organisations du secteur.

“Étroitement corrélé à la conjoncture économique, le secteur du travail temporaire est violemment frappé par les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 : en l’état actuel, les enseignes d’intérim font état de taux de réduction de leur activité très préoccupants, qui varient entre 60 % et 90 % selon les secteurs dans lesquels elles opèrent”, observe l’organisme.

L’intérim était déjà en baisse en 2019 et au premier trimestre 2020, mais le coronavirus a accéléré considérablement la tendance. “Rapportée en nombre d’équivalents temps plein (ETP), la perte d’emplois imputable à la crise sanitaire s’élèverait à 557 500 ETP entre la première et la seconde moitié du mois de mars 2020. Alors que plus de 750 000 ETP étaient comptabilisés avant le 15 mars, ce chiffre tombe à 199 000 pour la seconde moitié du mois”, rapporte Prism’emploi.

Selon Prism’emploi, il existe des disparités entre les secteurs, les réductions d’activité variant en fonction des secteurs, de 60 à 90 %. L’industrie et le BTP, qui emploient près de 60 % des salariés intérimaires, sont particulièrement impactés. “Des pans entiers sont à l’arrêt comme les chaînes automobiles comme chez Renault ou PSA”, indique Prism’emploi.

 

La grande distribution, la logistique et l’agroalimentaire recrutent toujours

La fédération constate finalement que la demande en intérimaires grossit “dans les secteurs de la logistique, de l’agroalimentaire et de la grande distribution. (1) Toutefois, selon elle, le commerce de détail (qui regroupe les commerces alimentaires et non alimentaires) ne représente que 3,5 % des emplois de l’intérim. Avec la distribution, ces deux secteurs sont ceux où le travail temporaire “joue son rôle de remplacement des salariés absents, malades ou retenus à domicile pour assurer la garde des enfants”. Mais ils “n’incarnent qu’une très faible part du volume de l’intérim”, note Prism’emploi.

“Les salariés permanents comme les salariés intérimaires sont éligibles au dispositif d’activité partielle dans les conditions prévues par les textes. Les entreprises de travail temporaire peuvent bénéficier du dispositif d’activité partielle pour leurs salariés intérimaires, dès lors que leur client arrête les contrats de mise à disposition”, conclut l’organisme.

 

(1) Confrontées à une baisse de 10 % de leurs effectifs, les enseignes de la grande distribution se tournent depuis quelques jours “en masse” vers des intérimaires ou des autoentrepreneurs, selon Le Parisien.

 

 

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