Le dispositif des Entreprises Ephémères pour l’Emploi offre à ses participants, demandeurs d’emploi, de travailler leur employabilité et de rechercher leur futur poste au sein d’une structure temporaire.
Depuis 2015, avec leurs Entreprises Ephémères pour l’Emploi, Didier Krief et Céline Garence accompagnent des chômeurs de longue durée dans leur retour vers l’emploi. Les deux coachs en RH et management ont imaginé un concept simple et innovant : proposer à des demandeurs d’emploi (de 50 à 80 participants par session) de s’associer durant 6 semaines au sein d’une structure éphémère et sans statut juridique. La seule mission de cette entreprise : que chacun de ses associés trouve un emploi. « Il y a deux grands objectifs : retrouver l’estime et la confiance en soi et se créer un réseau de recruteurs en circuit court grâce à un contact direct avec de potentiels futurs employeurs, résume Didier Krief. Nous ne considérons plus les participants comme des demandeurs d’emploi, mais comme des associés, c’est leur entreprise. » Et le concept fait le tour de France, de territoire en territoire. Il est présent cette année à Dunkerque (59), Lannion (22), Salon-de-Provence (13) et Nice (06).
Le dispositif, entièrement gratuit et ouvert à tout demandeur d’emploi et à tout niveau de qualification, consiste en une immersion dans ce qu’est la vie d’une entreprise. Il s’organise en 5 services, sur le modèle d’une grande entreprise, tous pensés pour la recherche d’emploi et supervisés par des coachs.
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Tout pour l’emploi
Le service ressources humaines, d’abord, se concentre sur la réflexion autour des projets professionnels des participants, souvent en réorientation ou indécis. « Nous allons énormément les entrainer aux entretiens, comme une salle de sport, c’est vraiment du training intensif« , complète Didier Krief. Le service communication ensuite, qui travaille pour faire connaitre l’entreprise éphémère dans son territoire, comme l’explique le fondateur : « Il faut que tous les recruteurs du territoire sachent que nous sommes là et qu’il y a des talents présents et disponibles pour les rencontrer. »
Mieux, chaque matin, 2 à 3 entreprises viennent directement au sein de l’entreprise factice, pour échanger individuellement avec des participants et éventuellement concrétiser une embauche. « Le deal, c’est que dès qu’un participant trouve un emploi, il nous quitte. Nous finissons en général une entreprise éphémère avec plus d’un tiers de personnes ayant trouvé un poste. Six mois plus tard, nous sommes à 63 % d’emplois pérennes. » Les autres services, web, call center et service face-à-face, suivent le même modèle, à savoir contacter des entreprises et aller à leur rencontre directement pour connaitre leur besoin en recrutement et parfois aller chercher des offres non visibles dans les jobboards classiques.
De A à Z, tout est pensé pour booster l’employabilité des associés, leurs soft skills. Et rompre avec leur longue période de chômage ou d’inactivité. Grâce notamment aux vertus du collectif et de l’entraide. « Nous sommes sûr de l’intelligence collective au service de l’individu. Tout le monde cherche pour tout le monde et bien souvent, les associés cherchent plus pour les autres que pour eux-mêmes, se félicite Didier Krief. Nous avons un public très diversifié, des jeunes, des seniors, des personnes en situation de handicap, des femmes, des hommes, des bac +6 ou des personnes non diplômées… » Soit un véritable reflet de la société.